Thèse en cours

L'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie : Etude sur la contribution du governement, des universités et des organismes professionnels, et nouvelles propositions de formation

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Auteur / Autrice : Fredrick Chiwanga
Direction : Caroline Rossi
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du langage Spécialité Didactique et Linguistique
Date : Inscription en doctorat le 02/01/2021
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Langues et des Cultures d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et d'Australie

Résumé

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L'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie : Etude sur la contribution du gouvernement, des universités et des organismes professionnels, et nouvelles propositions de formation CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE 1.1Signification linguistique de l'interprétation de conférence spécialisée Avant de définir ce mot-clé qui a été utilisé dans ce travail, il est important de définir l‘interprétation et comment on la distingue de la traduction mais aussi de l'interprétariat. Ces synonymes perturbent beaucoup de gens, surtout les non-professionnels et ils sont donc utilisés d'une manière interchangeable. Ils ont souvent tendance à confondre la traduction et l'interprétation, ou encore l'interprétation et l'interprétariat. A part ces termes, d'autres sont définis en détails à la fin de ce travail comme annexe. Brièvement, l'interprétation se réfère à la conversion ou au transfert de texte oral d'une langue à l'autre oralement contrairement à la traduction qui est faite à l'écrit (Nolan, 2010 ; Centre for Health Literacy, 2010 ; Le Syndicat national des Traducteurs professionnels, SFT 2020 ; Hatim & Munday, 2004). C'est une activité langagière consistant à rendre, à l'oral [ou en signe] dans une langue donnée, ce qui a été communiqué dans une autre langue en préservant le registre et le sens du contenu du texte de départ. Elle rend compte de chaque manifestation de sens de la langue originale, de chaque intonation, de chaque hésitation, de chaque souffle du discours (Seleskovitch, 1985). Quelques fois l'interprétation est appelée « la traduction orale ou verbale ou parlée » (contrairement à la traduction écrite) et quelques fois confondue avec l'interprétariat (Pochhacker, 2004). Bien que les deux termes - interprétation ou bien interpretation en anglais et interprétariat ou interpreting en anglais) existent, ils sont différents. Selon Seleskovitch (1985) et Widlund-Fantini (2003), les professionnels les plus connus en Europe y compris les interprètes qui ont fondé l'AIIC (Association Internationale des Interprètes de Conférence) en 1953 utilisent uniquement le terme « interprétation » pour désigner leur profession parce que, pour eux, ils ne transcodent pas les mots d'une langue, à la vitesse de 150 mots par minute qui est le débit normal d'un discours oral, pour les traduire dans une autre (interprétariat), mais ils comprennent et expriment le sens compris (interprétation). L'interprète de conférence ne doit pas se contenter d'interpréter rapidement ou mécaniquement et soigneusement le sens, mais également, d'y inclure le ton et l'intention du message d'origine dans la langue cible et respecter l'éthique et les normes de la pratique professionnelle. En plus, l'interprète doit avoir une capacité d'écoute bien aiguisée. De même, l'interprète de conférence est comparé(e) à un(e) rapporteur-trice du fait qu'il/elle rend le sens global de l'acte de communication et non la signification linguistique des mots. Sa tâche est de comprendre, et de faire comprendre comme s'il/elle rapportait ce qui a été dit (discours rapporté), et donnait un compte rendu du contenu (Seleskovitch, 1968; Lederer, 1981 ; Seleskovitch & Lederer, 1986 ; Mossop, 1984; Folkart, 1991; Macnamee, 1999). En ce qui concerne l'interprétation spécialisée, celle-ci est un terme et concept utilisé pour désigner une l'interprétation qui requiert des connaissances particulières dans un domaine qui ne ferait normalement pas partie des connaissances d'un-e interprète et dans ce domaine, l'interprète doit avoir ou acquérir une certaine maîtrise des concepts très avancés du domaine pertinent, même si le niveau des praticiens du domaine respectif reste en théorie plus élevé que celui requis pour traduire des textes spécialisés (Gouadec, 2007). Pour réaliser l'interprétation spécialisée, il est essentiel de maîtriser la terminologie du domaine et de savoir employer les bons termes ; interprétation qui ne reflète pas l'usage courant voire le néologisme et l'évolution de la langue de spécialité pourrait être imprécise, voire incorrecte, et ne saurait intéresser ses lecteurs ou auditeurs. Ici il n'y a pas de marge d'erreur, notamment dans le cas de l'interprétation juridique. Cela peut coûter très cher ! C'est la raison pour laquelle les interprètes de conférence spécialisés peuvent demander des prix plus élevés pour leur travail (Gouadec, 2007; Byrne, 2014). Dans ce cas, notre étude cherchera à savoir les domaines de spécialités des interprètes et la place de la politique, des universités et des organismes professionnels dans l'amélioration de l'interprétation spécialisée en Tanzanie. 1.2Organismes professionnels surveillant les interprètes en Afrique Les organismes professionnels sont très importants dans le secteur car ils promeuvent l'éthique professionnelle (la déontologie) parmi leurs membres ; assurent une bonne qualité, avancent et défendent les droits et les intérêts des traducteurs et des interprètes. Jusqu'à présent, il existe quatre associations professionnelles sur le continent qui réglementent la profession : l'Association Professionnelle de la Traduction et de l'Interprétation du Cameroun (APTIC), l'Institut des Traducteurs sud-africains (SATI), l'Association des Interprètes et des Traducteurs d'Afrique de l'Est (EAITA) et l'Association pour les Etudes de Traduction en Afrique (ATSA). Certains membres de ces associations sont affiliés à l'AIIC et à l'Association Internationale des Traducteurs de Conférence (AITC). Alors, cette étude prend en charge quatre organismes professionnels : une association qui réglementent les traducteurs et interprètes en Tanzanie qui sont membres de celle-ci (EAITA), le PAMCIT et l'ATSA qui sont pour tous les États membres de l'Union africaine (UA) dont la Tanzanie, mais aussi un autre organisme, notamment le Conseil national de Kiswahili en Tanzanie (BAKITA), qui protège les langues dans lesquelles la traduction et l'interprétation sont effectuées. 1.3Problématique de l'Etude Bien qu'il existe des universités offrant des études de traduction et d'interprétation, on sait peu de choses sur le niveau d'interprétation de conférence spécialisée dans leurs programmes, et l'on remarque aussi que les organismes professionnels ne semblent pas avoir clairement listé les traducteurs ou interprètes spécialisés dans leurs domaines particuliers. Nous nous sommes interrogés sur la possibilité de concevoir un cadre pour l'enseignement de la traduction et de l'interprétation spécialisées dans le contexte tanzanien, et par extension africaine, étant donné que les interprètes travaillent parfois comme traducteurs et vice versa. Il existait déjà un programme de licence en traduction et en interprétation dans deux universités tanzaniennes. Ce programme sera étudié ici, et notre proposition devra permettre de compléter ou de renouveler l'existant. 1.4Motivation de l'Etude Cette étude nous apportera un Cadre spécifique adapté à l'enseignement de deux professions au niveau spécialisé en tourisme, qui correspond à notre domaine de spécialisation (avec la possibilité de développer, dans un second temps, une spécialisation vers le domaine du tourisme et ou de l'agriculture, conformément à la réalité du terrain). Grace à ces développements, il sera possible d'avoir une base de données pour les traducteur-trice-s et interprètes de conférence spécialisé-e-s en Tanzanie (objectif pragmatique selon Golden et al, 1998). 1.5Objectifs de l'Etude 1.5.1Objectif principal L'objectif principal de cette recherche est d'élaborer des propositions de formation adaptées à la situation actuelle de la profession en Tanzanie. Pour ce faire, nous devons évaluer la contribution du gouvernement, des universités et des organismes professionnels au développement de l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie. 1.5.2Objectifs spécifiques Pour réaliser l'objectif principal, cette étude est guidée par quatre objectifs spécifiques : i.Évaluer la place de la politique langagière dans la croissance de l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie ; ii.Chercher à savoir dans quelle mesure les universités offrant des études en interprétation en Tanzanie contribuent à l'interprétation de conférence spécialisée ; iii.Déterminer les mesures prises par les organismes professionnels pour soutenir et promouvoir l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie, et iv.Élaborer des propositions de formation adaptées aux réalités du terrain ainsi décrites. 1.5.3Questions spécifiques Pour réaliser les objectifs spécifiques, cette étude est guidée par les questions suivantes : i.Quelle est la place de la politique langagière dans la croissance de l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie ? ii.Dans quelle mesure les universités offrant des études en interprétation contribuent-elles à l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie ? iii.Dans quelle mesure les organismes professionnels soutiennent-ils l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie ? iv.Quelles propositions de formation émergent de l'état des lieux dressé à partir des trois premières questions ? 1.6Hypothèses de départ Cette recherche vise à accepter ou réfuter les hypothèses descriptives suivantes provenant des interprètes en Tanzanie. Dans ce cas, ces hypothèses, comme le nom le suggère, ne sont donc pas scientifiquement approuvées et nous devons donc les vérifier : i.La formation des interprètes en Tanzanie est assurée par des professeures non formées en interprétation (Malangwa, 2012). ii.Les services d'interprétation dans l'ensemble des services linguistiques en Tanzanie sont faibles comme la plupart des interprète n'ont pas suivi de formation professionnelle en interprétation (Monday, 2015; Ngoda, 2018; Mwinuka, Malangwa & Asheli, 2022). CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE L'histoire de la traduction et de l'interprétation en Tanzanie est vue dans Kitangulizi cha Tafsiri : Nadharia na Mbinu de Mwansoko (1996). En ce qui concerne la formation des traducteurs et des interprètes, Hadjivayanis (2011) évoque qu'ils ont été formés de manière formelle dans des écoles construites par les Allemands au début du colonialisme vers 1890 bien que le type de formation n'ait pas été organisé comme un domaine d'études. Dans ce cas, ils ont acquis des compétences linguistiques qui les ont aidés à devenir professionnels. Par contre, il n'y avait pas assez d'interprètes locaux en Tanzanie voire en Afrique utilisant le kiswahili, l'anglais et le français comme langues sources ou cibles même pendant les luttes de libération africaines. Mulokozi (2002) rapporte que lors de la réunion convoquée par S.E. Président Ahmed Sékou Touré en 1959 en Guinée Conakry, le nationaliste et politicien malawien, le Camarade Kanyama Chiume du Nyasaland (aujourd'hui le Malawi) a servi d'interprète anglais &lt; > kiswahili tandis que le Camarade Patrice Lumumba du Congo Est ou Zaïre (aujourd'hui la République Démocratique du Congo - RDC), dirigeant du Mouvement national congolais (MNC) puis le Premier Ministre de la RDC, a servi d'interprète français < > kiswahili alors que les deux étaient délégués. Cela est arrivé suite à une suggestion du Camarade Chiume car les deux camarades avaient vécu en Tanzanie (Tanganyika à l'époque) et donc parlaient bien le kiswahili et il n'y avait pas d'interprètes prévus et rien ne passait dans les premières deux heures. C'était la première fois que le kiswahili était utilisé pour des réunions de haut niveau. Comme il n'y avait pas suffisamment de traducteurs, d'interprètes de conférence et d'interprètes de service public, une conférence panafricaine sur « La formation des traducteurs, des interprètes de conférence et des interprètes de service public » a été tenue pour la première fois à Nairobi le 23 février 2009 à l'Office des Nations Unies à Nairobi. Encore, une autre Conférence panafricaine sur « Les langues pour la paix, la sécurité et le développement » a été tenue au siège de la Commission économique pour l'Afrique à Addis-Abeba les 21 et 22 mai 2012 sous les auspices de l'Union africaine, de l'Union européenne et des Nations Unies. C'est à partir de celle-ci que le Consortium panafricain des masters en interprétation et en traduction (PAMCIT)] est né, ayant pour objectif principal de former des traducteurs, des interprètes de conférence et des interprètes de service public hautement qualifiés sur le sol africain et leur ouvrir les portes de carrières internationales de haut niveau. CHAPITRE 3 : CADRE THEORIQUE Nous avons utilisé les deux théories comme elles occupent une place importante dans la formation de traducteurs et d'interprètes, et surtout dans les cursus des masters et des doctorats de traduction et d'interprétation. Encore, toutes les deux ont été développées par des interprètes de conférence et universitaires. Enfin, les deux théories parlent du processus dans les deux professions (traduction et interprétation). Nous y avons ajouté le modèle PACTE, qui parle des plusieurs compétences que les traducteurs et interprètes doivent avoir, pour former un Cadre théorique qui sera utilisé plus tard pour le contexte tanzanien où la plupart des universités aiment combiner les deux professions (traduction et interprétation) dans leurs programmes étant donné que c'est mieux d'être traducteur-interprète pour être plus commercialisable qu'être traducteur ou interprète seulement. 3.3.1 La théorie interprétative de la traduction (TIT) Cette recherche utilise la théorie interprétative de la traduction (TIT). La TIT, appelée par certains « théorie du sens » ou « théorie de l'École de Paris », a été fondée à la fin des années 1950 par l'interprète de conférence, professeure, et chercheuse bien célèbre, Danica Seleskovitch à l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs (ESIT), de l'Université Paris III, Sorbonne Nouvelle, à Paris. Danica a cherché une méthode d'enseignement en se fondant sur l'observation empirique des interprètes en action et elle a soutenu sa thèse en 1973 (Seleskovitch 1975, cité par Lavault-Olléon, 2018). Cette théorie s'applique essentiellement à la traduction orale mais également à la traduction écrite. En d'autres mots, la théorie débute par l'observation empirique de l'interprétation de conférence. « L'oral se prête mieux à l'étude du processus de la communication que l'écrit, car les paroles orales s'envolent, mais leur sens subsiste » (Lederer (2016 : 4). La TIT a eu une influence énorme sur les traducteurs et interprètes, non seulement dans la formation professionnelle à l'ESIT, où l'enseignement dispensé se fonde sur cette théorie, mais aussi ailleurs dans les organisations internationales (Seleskovitch, 1976 ; Seleskovitch & Lederer, 2002 ; Widlund-Fantini (2003). Cette théorie reste bien vivante, déjà utilisée par énormément de thèses doctorales ainsi que par beaucoup de chercheurs (Israël & Lederer, 2005) mais les chercheuses les plus connues restent D. Seleskovitch et son étudiante, Marianne Lederer dont les réflexions découlent d'abord de leur expérience de l'interprétation de conférence, puis de leurs recherches appuyées sur des acquis de la psychologie génétique de J. Piaget et de la neuropsychologie de J. Barbizet (Seleskovitch & Lederer, [1984] 2014). 3.2.2 La théorie du Skopos Celle-ci est aussi pertinente dans notre contexte tanzanien car il faut toujours le but ou la finalité pour entamer un travail. De plus, la théorie du Skopos a une cohérence avec la TIT que nous avons vu au-dessus comme elle s'utilise aussi pour la traduction et l'interprétation, la dernière étant notre attention. De nombreux chercheurs (dont Snell-Hornby, 1984 ; Munday, 2009 ; Jääskeläinen, 2011 ; Appiah et al, 2012 ; Nord, (2012) ; Lavault-Olléon, 2018) ont mis en lumière des pionniers de la théorie de Skopos. La théorie du skopos est une théorie fonctionnaliste développée par les traducteurs et interprètes universitaires (comme le cas de la TIT) en Allemagne (Reiss & Vermeer, 1984 ; Nord 1997). La théorie du skopos est non seulement la plus marquante d'une série d'approches fonctionnalistes actives dans la sphère allemande, scandinave et finlandaise (Hönig & Kussmaul 1982 ; Holz-Mänttäri 1984, Nord 1997) mais aussi occupe une place importante dans les cursus des masters [et des doctorats] de traduction et d'interprétation [comme le cas de la TIT] (Jääskeläinen, 2011). Hans Vermeer a choisi d'appeler sa théorie skopostheorie à partir du mot grec skopos, traduit le plus souvent par purpose en anglais, et par « but » ou « finalité » en français. D'après cette théorie, comme dans la TIT que nous venons de voir en détails, la traduction n'est pas simplement un acte de transfert linguistique, mais plutôt une application du but (skopos). Cette finalité d'une action globale de traduction, qui peut aussi être interprétée comme « la fin justifie les moyens », est la première règle à respecter dans le processus de traduction. En d'autres mots, le skopos est le principe fondamental qui détermine l'action (le processus, les choix, les décisions) du traducteur ou de l'interprète comme la TIT. En fait, cette « finalité » du texte cible n'est pas toujours la même que celle qui a conduit au texte source. CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE 4.1Conception de la recherche, Plan d'échantillonnage et la Taille de l'échantillon Cette étude est dite transversale. Il s'agit d'une recherche qui se déroule à un seul moment dans le temps. L'étude est également qualitative et quantitative à la fois. L'étude impliquera un total de 70 sujets (N = 70) dont 1 chargé de cours de chaque université (7 universités au total ayant un chargé de cours) offrant des études d'interprétation (n = 7), 7 chef de département de ces universités (n=7), 25 interprètes (n = 25), et 1 responsable de chaque organisme professionnel (BAKITA, EAITA, ATSA et PAMCIT) (n = 4), 6 PDG de sociétés d'interprétation (n=6), 31 utilisateurs de services d'interprétation y compris les institutions gouvernementales comme le Parlement de Tanzanie et quelques Ministères (le Ministère des Affaires Étrangères, le Ministère des Ressources Naturelles et du Tourisme, et le Ministère de l'Education, de la Science et de la Technologie), mais aussi la média, techniciens, étudiants poursuivant des cours d'interprétation et les individus qui participent aux conférences (n=31). Grâce à l'échantillonnage raisonné, tous les organismes professionnels et sujets mentionnés seront sélectionnés à dessein comme ils ne sont pas nombreux. Encore, toutes les universités à condition qu'elles proposent des études d'interprétation seront étudiées et tous les chargés de cours seront englobés dans la recherche comme ils sont peu (juste un chargé de cours pour chaque université) (Malangwa, 2012). 4.2Méthodes de collecte des données Dans cette étude, quatre méthodes de collecte de données seront utilisées : revue documentaire, sondage, entretiens semi-directifs et observation. 4.2.1Revue documentaire En ce qui concerne la place de la politique linguistique dans l'avancement de l'interprétation spécialisée , cette étude utilisera principalement la méthode de la revue documentaire pour la collecte de données pour le premier objectif spécifique. Celle-ci est un moyen de collecter des données en revoyant ou évaluant les documents existants. En d'autres mots, une revue documentaire permettra de répondre à la première question. À cet égard, nous découvrirons les types de documents existants et détermineront ceux qui répondront à la première question spécifique. 4.2.2Sondage Les données pour tous les objectifs spécifiques mais notamment les deuxième, troisième et quatrième seront recueillis au moyen du sondage, une méthode de recueil statistique qui donne des chiffres qui sont ensuite interprétés. Le sondage s'utilise pour l'analyse sociale la plus représentative. Par ailleurs, le sondage est une méthode intéressante pour identifier et décrire les groupes sociaux. Le sondage est parfois conçu ou provient des connaissances que les chercheurs obtiennent des praticiens (Rossi & Chevrot, 2019). Les études utilisant des sondages sont principalement à des fins stratégiques (exploratoires), car elles recueillent des informations de manière large et générale en vue d'utiliser les résultats pour concevoir et planifier des activités (par exemple, des cours universitaires) (Kuznik, Albir & Berenguer, 2010). Le sondage est très utile car il ne sélectionne que les informations d'intérêt à partir de situations réelles au moyen de questions assemblées sous forme de questionnaire (Ibid). Celui-ci est un outil de collecte de données quantifiables qui se présente sous forme d'une série de questions posées dans un ordre bien précis. En d'autres mots, les deuxième, troisième et quatrième questions spécifiques seront traitées par l'intermédiaire de questionnaires. Ceux-ci sont sous le sondage comme méthode de recueil de données. 4.2.3Entretiens semi-diréctifs L'entretien est une des méthodes qualitatives les plus utilisées dans les recherches. Celui-ci est aussi utilisé dans cette etude. Il n'a rien de commun avec une discussion dans laquelle on se laisse porter par l'inspiration du moment (Romelaer, 2005). Il existe trois types d'entretien: directif (avec une structure bien définie et stricte), semi-directif (avec interrogations formulées et ouvertes) et non directif (sans structure ou questions préécrites) (Claude, 2019a). Cette étude utilisera également les entretiens semi-directifs (aussi appelés entretiens qualitatifs ou approfondis) et englobera un dirigeant de chaque organisme déjà cité au-dessus : EAITA, PAMCIT, ATSA et BAKITA, . 4.2.4Observation L'observation en classe au niveau universitaire est également utilisée dans cette étude. L'observation est une technique fréquemment utilisée pour recueillir des données surtout non verbales dans une étude qualitative dans laquelle l'enquêteur de se focaliser fidèlement sur les comportements, faits et situations réels, plutôt que sur les déclarations (Claude, 2019c). Ce qui est évident dans l'observation c'est que, les notes de terrain sont prises quotidiennement durant l'observation (Rossi & Chevrot, 2019). Par contre, l'observation ne devient une méthode de recherche que si vous la combinez avec le reportage, la description, l'analyse et l'interprétation (Claude, 2019c). 4.3Considérations éthiques En ce qui concerne les considérations éthiques, celles-ci seront abordées par le biais de la Commission tanzanienne pour la Science et la Technologie (COSTECH) ou une autre institution autorisée par la COSTECH. Il s'agit d'une organisation parapublique affiliée au gouvernement tanzanien, créé par une loi de l'Assemblée nationale de Tanzanie en 1986 en tant que successeur du Conseil national de la Recherche scientifique de Tanzanie. 4.4Analyse des données L'analyse du contenu sera largement réalisée dans cette étude à l'aide de la version 16 du progiciel statistique pour les sciences sociales (SPSS). Un modèle de régression linéaire pourra être utilisé pour évaluer les liaisons éventuelles entre les différentes variables. CHAPITRE 5 : ANNEXES 5.1Outils pour la recherche 5.1.1QUESTIONS D'ENTRETIEN SEMI- DIRICTIF AUX CHEFS DE DÉPARTEMENTS/UNITÉS EN CHERGE DE L'INTERPRÉTATION A L'UNIVERSITÉ 1.Quel âge a votre établissement ? 2.Combien d'étudiants avez-vous actuellement dans votre département/unité ? 3.Quels critères utilisez-vous pour les sélectionner ? 4.Êtes-vous interprète de conférence professionnel ? Si oui, quel est le nom de votre diplôme et le centre de formation, le collège ou l'université où vous avez suivi cette formation professionnelle ? 5.Êtes-vous interprète de conférence spécialisé(e)? Si oui, quel est votre domaine de spécialisation/expertise ? 6. Si vous n'êtes pas interprète professionnel(le), quelle est votre profession ? 7.À quels défis ou difficultés vos professeurs sont-ils généralement confrontés lorsqu'ils enseignent ou pratiquent l'interprétation de conférence? 8.À quels défis ou difficultés vos étudiants sont-ils généralement confrontés lorsqu'ils apprennent l'interprétation de conférence? 9.Quelle(s) stratégie(s) vos étudiants/membres utilisent-ils pour surmonter les défis/difficultés pratiques qu'ils rencontrent ? 10.Pensez-vous que le gouvernement tanzanien soutient l'interprétation de conférence spécialisée ? 11.Est-ce que la Tanzanie a une politique particulière d'interprétation? 12.Qu'est-ce que votre département, unité ou institution au sens large a fait en ce qui concerne l'interprétation de conférence spécialisée depuis que vous avez commencé ? 13.Avez-vous revu votre curriculum pour intégrer l'interprétation spécialisée ? Si oui, qu'avez-vous exactement ajouté ou réduit par rapport à l'ancien programme ? 14.Comment avez-vous intégré la question des TIC et de l'environnement virtuel dans l'enseignement et la formation des interprètes, en particulier lors de crises ? 15.Qu'en est-il de l'éthique ? 16.Avez-vous un modèle ou cadre défini pour le contexte africain ou tanzanien ? 17.Comment évaluez-vous la qualité de votre formation d'interprète ? 18.Avez-vous un organe directeur qui assure le suivi et l'évaluation de ce que vous faites dans votre programme d'enseignement ? 19.Où pensez-vous avoir bien réussi et où avez-vous encore des échecs ? 20.Que peut-on faire pour stimuler l'interprétation de conférence spécialisée en Tanzanie ? 5.1.2QUESTIONS D'ENTRETIEN SEMI-DIRECTIF AUX PRESIDENT-E-S DES ORGANES PROFESSIONNELS 1.Quel âge a votre établissement ? 2.Combien de membres avez-vous dans votre organe professionnel ? 3.Quels critères utilisez-vous pour les avoir ? 4.Êtes-vous interprète de conférence professionnel ? Si oui, quel est le nom de votre diplôme et le centre de formation, le collège ou l'université où vous avez suivi cette formation professionnelle ? 5.Êtes-vous interprète de conférence spécialisé-e? Si oui, quel est votre domaine de spécialité/expertise ? 6. Si vous n'êtes pas interprète professionnel(le), quelle est votre profession ? 7.À quels défis ou difficultés vos membres sont-ils généralement confrontés lorsqu'ils effectuent l'interprétation de conférence? 8.Quelle(s) stratégie(s) utilisent-ils pour surmonter les défis/difficultés pratiques qu'ils rencontrent ? 9.Si vous devez choisir un domaine de spécialité, lequel proposerez-vous à vos interprètes? 10.Pensez-vous que le gouvernement tanzanien soutient l'interprétation spécialisée? (facultatif) 11.Est-ce que la Tanzanie a une politique particulière pour l'interprétation de conférence? (facultatif) 12.Qu'est-ce que votre organe professionnel/institution au sens large a fait en ce qui concerne la profession d'interprétation spécialisée depuis que vous avez commencé jusqu'à aujourd'hui ? 13.Lors de crises comme la COVID-19 et autres, comment aidez-vous vos membres à atténuer la situation ? Si oui, comment ? 14.Avez-vous un code de conduite pour vos interprètes de conférence ? Si oui, que faites-vous comme action envers ceux qui s'y opposent ? 15.Comment évaluez-vous la qualité de vos membres ? 16.Comment aidez-vous vos interprètes sans spécialisation à devenir spécialistes ? 17.Où pensez-vous avoir bien réussi et où avez-vous encore des échecs ? 18.Que peut-on faire pour stimuler l'interprétation conférence spécialisée en Tanzanie ?