Thèse soutenue

Effets thermochimiques des décharges plasma nanosecondes sur la stabilisation de flammes pauvres

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Auteur / Autrice : Victorien Blanchard
Direction : Christophe LauxSébastien DucruixPhilippe Scouflaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Energétique
Date : Soutenance le 20/10/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'énergétique moléculaire et macroscopique, combustion (Gif-sur-Yvette, Essonne)
Référent : CentraleSupélec
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l'ingénierie et des systèmes (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Armelle Cessou
Examinateurs / Examinatrices : Timothy Ombrello, Sander Nijdam, Carmen Guerra-Garcia, Epaminondas Mastorakos, Nicolas Noiray
Rapporteurs / Rapporteuses : Timothy Ombrello, Sander Nijdam

Résumé

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La combustion de carburants fossiles, neutres ou sans carbone produit des oxides d’azote (NOₓ) néfastes pour la santé humaine et les écosystèmes. Les flammes prémélangées pauvres ont une température plus basse, limitant ainsi la formation de NO mais elles sont instables et sujettes à extinction. La combustion assistée par plasma avec des décharges Nanosecondes Répétitives Pulsées (NRP) a surtout été étudiée dans des brûleurs académiques de faible puissance dont les émissions de NOₓ sont toujours plus élevées avec plasma que sans. Dans cette thèse, la limite d’extinction pauvre est étendue avec des décharges NRP pour des flammes jusqu’à 100 kW et une puissance plasma de 0.06% celle de la flamme. L’étude est menée dans une chambre de combustion équipée d’un injecteur aéronautique alimenté par du méthane et de l’air à pression atmosphérique. Dans 75% des cas étudiés, les flammes les plus pauvres stables avec plasma émettent moins de NOₓ que les flammes les plus pauvres stables sans plasma. Ensuite, dans un brûleur à accroche-flamme, le développement de la flamme et la température sont caractérisés lors du régime transitoire et stationnaire résultants de l’application de décharges NRP. Ces mesures sont utilisées pour valider une simulation aux grandes échelles réalisée avec le modèle phénoménologique de Castela et al. qui décrit les effets des décharges NRP avec un faible coût CPU. Des calculs dans des flammes méthane-air montrent que la température du gaz doit rester inférieure à 2500 K pour limiter la formation de NO durant la décharge. Finalement, pour étendre le domaine de validité du modèle de Castela et al., un modèle analytique est développé qui fonctionne dans les mélanges où N₂ est majoritaire et il prédit l’évolution de la température ainsi que de N₂, O₂, H₂O, CO₂, O, CO, H₂, N, H, OH, NO, NH₂, CH₃, NH₃ et CH₄. Le modèle est versatile avec un faible coût CPU.