Quels effets des Open-badges comme outil de valorisation des apprentissages dans l'enseignement supérieur ?
Auteur / Autrice : | Bastien Rollin |
Direction : | Jean-François Giret, Marc Demeuse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 02/10/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Université de Mons |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur l'éducation : sociologie et économie de l'éducation (IREDU) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024) | |
Jury : | Président / Présidente : Sandoss Ben Abid-Zarrouk |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Giret, Marc Demeuse, Pascal Marquet, Sandrine Biémar, Antoine Derobertmasure, Gaëtan Temperman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandoss Ben Abid-Zarrouk, Pascal Marquet |
Résumé
La mondialisation et l'avènement du numérique a eu de nombreuses répercussions dans la sphère éducative. Afin de s'adapter à ce nouveau monde, l'enseignement supérieur doit faire face à de nouveaux défis. Ainsi, pour diversifier leurs méthodes d'apprentissage et d'évaluation, les universités tentent de mettre en place de nouveaux outils. C'est pourquoi plusieurs établissements de l'enseignement supérieur ont mis en place des badges numériques ouverts. A ce titre, nous nous sommes intéressés à comprendre dans quelle mesure les badges numériques ouverts pourraient s'insérer dans le paysage de l'enseignement supérieur sans être vecteurs de nouvelles inégalités. A partir d'une méthode quantitative sur deux universités, nous avons pu documenter l'intérêt des étudiants pour un tel outil digital, mais aussi leur engagement dans un dispositif proposant des badges numériques ouverts. Une approche qualitative a également permis de comprendre le phénomène de territorialisation propre à la France. Nos principaux résultats montrent que les étudiants souhaiteraient avoir la possibilité d'acquérir des badges numériques ouverts à l'université puisqu'ils perçoivent ces artefacts digitaux comme une marque d'employabilité. La motivation pour les études, le rapport aux expériences extracurriculaires, les compétences numériques ou encore certaines caractéristiques sociodémographiques auraient un lien avec l'intérêt de l'étudiant pour l'outil mais aussi influenceraient son engagement dans un dispositif qui propose des badges numériques ouverts. Enfin, la vision de l'outil défendue en France semble singulière dans le monde. Porté par le concept de la reconnaissance ouverte, le badge numérique ouvert « à la française » s'inscrirait alors dans un triptyque plus large emploi - formation - territoire qui expliquerait la naissance des collectifs territoriaux en France.