Thèse soutenue

La coexistence des conceptions étatiques et coutumières de la représentation politique en droit constitutionnel canadien et français

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Auteur / Autrice : Fannie Duverger
Direction : Xavier PhilippeJean-François Gaudreault-DesBiens
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 02/06/2023
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Paris ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Rousseau
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Philippe, Jean-François Gaudreault-DesBiens, Dominique Rousseau, Ferdinand Mélin-Soucramanien, Ghislain Otis, Karine Millaire, Albane Geslin
Rapporteurs / Rapporteuses : Ferdinand Mélin-Soucramanien, Ghislain Otis

Résumé

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Au-delà des conceptions étatiques de la représentation politique, liées à l’expression parlementaire de la volonté générale ou à l’élection, la présente étude envisage d’autres mécanismes de représentation, à travers l’analyse du statut coutumier particulier des populations autochtones. La conception coutumière de la représentation peut se traduire par la désignation non électorale des représentants et par une délibération consensuelle dont les décisions sont imputables à la communauté qui y prend part. Dès lors, comment la représentation coutumière peut-elle coexister avec les conceptions étatiques de la représentation politique, telles qu’elles sont définies en droit, avec une certaine ambivalence, par l’expression de la volonté générale ou par l’expression des urnes ? L’analyse historique et comparative permet d’apporter une réponse éclairée par les expériences juridiques canadiennes et françaises. L’étude porte d’abord sur les tensions persistantes au sein des systèmes de représentation, oscillant entre l’uniformisation des conceptions et la survivance des coutumes. Elle s’intéresse, ensuite, aux récentes solutions d’harmonisation, permises par l’adaptation des droits positifs canadien et français : les éléments communs de la représentation tendent à s’organiser au sein d’institutions partagées et les dissemblances, par des institutions représentatives autonomes. Il en ressort que, loin d’être toujours conflictuelle, la coexistence des systèmes de représentation et des conceptions qui en résultent pourrait être vectrice d’un équilibre et d’un enrichissement certain pour la représentation politique dans son ensemble.