Thèse en cours

Caractérisation morphogénétique de Capparis spinosa L. et analyse protéomique et biochimique des extraits de racines et de boutons floraux.

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2018. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Stéphanie Chedraoui
Direction : Loïc Rajjou
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance en 2018
Etablissement(s) : Paris, Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IJPB Institut Jean-Pierre Bourgin
Jury : Président / Présidente : Francoise Corbineau
Examinateurs / Examinatrices : Loïc Rajjou, Julie Boudet, Jean Luc Cacas, Marc El beyrouthy, Naim Ouaini
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Job

Résumé

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Capparis spinosa L. ou câprier est un arbuste méditerranéen xérophile bien connu pour la production de ses boutons floraux et ses fruits. Cette plante a une capacité extraordinaire à s’adapter à la chaleur et à la sécheresse. Étant tolérante au stress, le câprier s’intègre parfaitement dans les schémas de lutte contre le changement climatique et pour promouvoir une agriculture durable. Par conséquent, la culture du câprier peut stimuler le secteur agricole des pays de l’Est Méditerranéen. Au Liban, où l’agriculture est considérée critique, la culture du câprier se présente comme prometteuse, même si aujourd’hui cette plante n’est pas cultivée dans cette région. Pour cette raison, il apparaît important d’approfondir les connaissances sur la biologie des câpriers Libanais afin de mieux comprendre sa capacité d’adaptation et de faciliter sa culture. Dans cette étude, l’objectif est de fournir une caractérisation morphogénétique du câprier Libanais, une analyse protéomique des racines et des boutons floraux soumis à différentes conditions climatiques, une analyse métabolomique de ses extraits et leur activité biologique. La caractérisation morphologique a révélé la présence de 4 morphotypes naturels de C. spinosa répartis sur différentes altitudes au Liban. La diversité génétique a montré une variation importante entre les populations se distribuant en 6 groupes génétiques. La corrélation morphogénétique révèle certains traits non strictement liés aux facteurs génétiques, expliquant l’adaptation phénotypique aux conditions environnementales. Alors, des individus possédant des profils morpho-génétiques intéressants ont été sélectionnés afin de comprendre leur adaptation au niveau des organisations du protéome est de la composition biochimique. Les profils protéiques des racines et des boutons ont été décrits pour la première fois dans ce travail. Aucune donnée génomique n’est disponible sur le câprier à ce jour, les protéines ont donc été identifiées par une approche de séquençage de novo à partir des données de spectrométrie de masse. La protéomique différentielle a montré des variations d’abondance de certaines protéines potentiellement impliquées dans les mécanismes d’adaptations du câprier. Des protéines décrites comme régulateurs positifs de l’acide abscissique (ABA) ont été révélées dans les 2 organes. Au niveau des racines, l’implication de certaines protéines discriminantes a été signalée dans divers mécanismes tel que l’organisation du noyau, de la mitochondrie et du corps de Golgi, dans le trafic intracellulaire et dans la transduction du signal. Alors qu’au niveau des boutons, d’autres protéines discriminantes seraient impliquées dans la réponse à la lumière, le métabolisme des carbohydrates, l’activité des kinases, et des protéines liées à l’homéostasie. Les protéines identifiées peuvent être associées à des réponses d’adaptation à divers stresses abiotiques relatifs aux hautes altitudes, à la chaleur, à la sécheresse et au stress salin. La composition chimique des extraits des racines et des boutons floraux du câprier révèle la présence de 29 et 39 métabolites majeurs dans les racines et les boutons respectivement. De ces métabolites, 8 sont discriminants parmi les morpho-écotypes dans chaque organe. Les acides gras saturés comme l’acide palmitique et l’acide stéarique sont abondants et discriminants à la fois dans les racines et dans les boutons. Les composés chimiques révélés ont un rôle dans l’adaptation des plantes aux divers stress abiotique tel que la salinité, la sécheresse, la chaleur et la variation de température. L’activité biologique des extraits de boutons du câprier montre un potentiel activité antioxydant capable de piéger le DPPH avec une IC50 de 6,14 µg/mL. Les extraits de boutons et des racines ont prouvé une capacité à améliorer certains paramètres de germination des graines de A. thaliana soumises à un stress salin.