Thèse en cours

Etude de la cuisson du pain en moule : modélisation des transferts couplés four-moule-produit

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 28/04/2016. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Asma Chelly
Direction : Jean-Yves Monteau
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Genie des procedes
Date : Inscription en doctorat le 06/11/2012
Soutenance le 28/04/2016
Etablissement(s) : Nantes, Ecole nationale vétérinaire
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur, Géosciences, Architecture (Nantes)

Résumé

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L’objectif principal des travaux présentés dans ce mémoire est la compréhension des phénomènes physiques survenant à l’interface moule-pain au cours de la fermentation, de la cuisson et du refroidissement de pain de mie cuits en moule. La structure alvéolaire de sa mie et l’aspect de la croûte d’un pain de mie sont des caractéristiques importantes qui sont liées aux interactions entre moule et produit au cours du procédé de fabrication. Sur le plan technologique, la phase de démoulage et le risque d’adhésion du pain au moule représente un enjeu majeur qui conditionne la durée de vie du moule. La compréhension de l’origine de ce phénomène depuis son origine est essentielle et constitue une partie importante des travaux présentés ici. Dans ce contexte, les liens possibles entre la formulation, le procédé de fabrication (paramètres de cuisson, rugosité des moules, temps de refroidissement en moule avant démoulage, …) sur la structure du pain, la force de démoulage et le corsetage du pain (phénomène de rétractation du pain conduisant à des parois concaves, et qui peut être un inconvénient pour le consommateur) ont été étudiés. Trois hypothèses ont été proposées comme explications possibles au phénomène de corsetage : i) la contraction du matériau constituant la mie, ii) la contraction du gaz contenu dans les alvéoles non connectées ou à faible taux de connectivité au cours du refroidissement, et iii) les transferts d’eau entre la mie, la croûte et le moule, et leur effet sur les propriétés mécaniques du pain qui se traduirait par une moindre rigidité de la croûte. L’ensemble des résultats a montré que le phénomène de corsetage serait lié à ces trois hypothèses sans que des conclusions définitives n’aient pu être obtenues. Il est apparu que le corsetage commence à se développer en cours de cuisson puis s’amplifie au cours du refroidissement après cuisson, en particulier lorsque le pain reste longtemps dans le moule avant démoulage ; il semble donc que les phases de cuisson et de refroidissement sont toutes deux liées au phénomène de corsetage. Un des résultats majeur est que les phénomènes de condensation d’humidité dans l’espace moule-croûte qui rendent la croûte moins résistante sont liés au phénomène de corsetage. Une condensation importante conduit à l’apparition d’un film liquide qui se localise au fond du moule et qui tend à augmenter la force de démoulage. En complément, une étude menée sur l’effet de la formulation a montré que le type de matière grasse utilisé, les additifs (E471+amylase) et la formulation en général semblent jouer un rôle important sur la structure et la rigidité de la croûte ; une matière grasse faiblement saturée (et donc non cristallisée en cours de procédé) et l’absence de fibres conduisent à une mie et une croûte moins rigides et à un corsetage accru. La force de démoulage semble également augmenter avec le degré d’usure du revêtement du moule.