Thèse en cours

Jeunesse, discours et représentations face à la radicalisation

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Auteur / Autrice : Sophie Quaegebeur
Direction : Piero D. Galloro
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sociologie
Date : Inscription en doctorat le 11/01/2017
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : SLTC - SOCIETES, LANGAGES, TEMPS, CONNAISSANCES
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : 2L2S - Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales METZ

Mots clés

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Résumé

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La jeunesse figure parmi les catégories touchées par des représentations sociales construites socialement dans une historicité, participant à une complexification de son appréhension et de son intégration. Hédonisme, désintérêt pour l'actualité, malléabilité ou apolitisme, les jeunes subissent une perception sociale diffusée dans l'espace public, dont la violence peut faire partie. Les sociétés occidentales sont touchées par des formes de radicalisation et de violence perpétrées par des individus sans distinction de genre ou de catégories sociales. Nombre de travaux se sont intéressés à ces phénomènes sous l'angle de la jeunesse notamment en interrogeant le processus de radicalisation et d'usage de la violence dans le contexte des années 2000-2010, marqué notamment par des attentats et des actes qualifiés de terroristes aux États-Unis, en Europe et au Maghreb . Inversement, il est difficile de trouver des travaux de fond qui s'interrogent pour savoir comment la jeunesse perçoit ce phénomène croissant, ou comment elle appréhende les violences qui sont associées à sa catégorie. La perspective proposée jusqu'ici semble essentialiser les jeunes comme victimes des phénomènes de radicalisation/radicalité/violence sans questionner un possible sens critique ou des rationalités cognitives différentes. Quelles représentations se font les jeunes de ce fait social ? Se sentent-ils réellement concernés ? Ont-ils conscience de leurs représentations sociales ? Avec une prédominance du numérique et une sur-présence des médias et des réseaux sociaux, la question de l'accentuation ou de la minimisation des phénomènes sociaux, se pose également, tout comme celle de la désinformation et de la diffusion d'amalgames. Aujourd'hui les tendances, les idées, les préjugés, les fausses vérités ou encore les sentiments, passent par cette surabondance d'informations présentes sur la toile, à travers laquelle se construit la jeunesse. Est-elle donc passive face à ce flux d'informations ? Ou cherche-t-elle à construire ses propres modes de pensée, en se montrant prudente face aux messages diffusés dans l'espace public ? Est-elle capable d'opérer un retournement quant à ses représentations sociales pointant sa suggestibilité ou sa violence ?