Devenir femme prostituée : une question de survie ? : approche sociologique de la prostitution à Luanda (Angola)
Auteur / Autrice : | Anavilde Satonole |
Direction : | Emmanuel Jovelin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 23/04/2021 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine) |
Jury : | Président / Présidente : Ewa Bogalska-Martin |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Jovelin, Claudio Bolzman, Eduardo Bonavena, Gisèle Dambuyant-Wargny, Antigone Mouchtouris, Piero-Dominique Galloro | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudio Bolzman, Eduardo Bonavena |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse intitulée : « Devenir femme prostituée : une question de survie ? Approche sociologique de la prostitution à Luanda (Angola) », s’intéresse aux raisons qui conduisent certaines femmes à la prostitution à Luanda, et de comprendre également celles qui les poussent à y rester. Du point de vue méthodologique, ce travail de thèse est réalisé essentiellement par entretiens semi-directifs auprès des femmes prostituées. Les résultats de cette recherche montrent une diversité de facteurs qui les ont poussés à la prostitution. Mais la principale raison de l’entrée et du maintien dans la prostitution n’est autre que la pauvreté. Ajoutés à cela, un parcours difficile, avec des ruptures successives du point de vue familial, social, et culturel. Face à un contexte de survie, lié à leur situation difficile, la seule alternative pour subvenir à leur besoin aurait été la prostitution. Notre thèse montre, le monde de la violence dans lequel naviguent ces femmes. En effet, considérées, comme déviantes, étiquetées, violentées, les femmes prostituées subissent la loi des clients et des proxénètes. Face, à ces deux protagonistes, et la personne prostituée, circule l’argent, symbole de la puissance et de la virilité, qui permet d’acheter les corps des femmes comme une marchandise. Notre thèse révèle la face cachée de cette activité, où la femme en tant qu’être humain disparaît, devient une chose, une marchandise, qui finalement n’existera qu’en devenant « la pute, la putain » pour assouvir les désirs des clients.