Contribution des systèmes de polyculture-élevage à la transition agroécologique : approche par modélisation des coopérations entre exploitations en région Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes
Auteur / Autrice : | Eglantine Thiery |
Direction : | Gilles Brunschwig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Agronomie et Environnement |
Date : | Soutenance le 18/11/2019 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Rieutort |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Mosnier, Patrick Veysset, Claire Aubron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Meynard, Aude Ridier, Catherine Disenhaus |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A partir de la deuxième moitié du XXème siècle, la spécialisation continue des exploitations agricoles et des bassins de production a conduit à de nombreux déséquilibres biogéochimiques et économiques tels que l’ouverture des cycles des nutriments, la dépendance en matières premières riches en protéines pour l’alimentation animale. Dans ce contexte, la mise en place de coopérations pour favoriser les interactions culture-élevage à l’échelle de plusieurs exploitations agricoles apparait être une alternative optimisant l’utilisation et la préservation des ressources sur un territoire. Notre étude a été menée dans le cadre du projet POEETE (réfléchir la Polyculture-Elevage à l’échelle des Exploitations et du Territoires) PSDR 4 dans les régions Bourgogne-Franche-Comté et ancienne région Rhône-Alpes. Notre objectif est de faire une estimation économique de la mise en place d’interactions culture-élevage à l’échelle de plusieurs exploitations agricoles dans le cadre de l’agroécologie. Une première étude sur l’analyse des coûts de transactions de quatre démarches de coopération entre exploitations sur des interactions culture-élevage met en évidence l’importance des relations interpersonnelles et les caractéristiques de la marchandise ou de l’outil de production échangé, dans la répartition des coûts. Le deuxième axe porte sur l’estimation de l’intérêt économique d’une démarche d’interactions culture-élevage entre une exploitation de grandes-cultures et un élevage type sur un échange paille-fumier. Ce type de coopération a pour but d’améliorer la fertilité des sols du céréalier et de diminuer son recours aux engrais de synthèse. Le troisième et dernier axe de ce travail porte sur une filière courte de foin de luzerne visant à améliorer la fertilité des sols, réduire les intrants et les risques des céréaliers et favoriser un approvisionnement protéique locale pour les éleveurs. Nous avons pu établir une fourchette de prix entre 10 et 18 €/t pour l’achat/vente du fumier et une fourchette de 167-189 €/t pour le foin de luzerne. Dans les deux cas les agriculteurs (éleveurs et céréaliers) peuvent trouver un intérêt économique dans l’échange même si celui-ci reste modéré. Ces premières simulations mériteraient d’être complétées avec d’autres cas types pour observer l’effet de ces interactions sur une plus grande diversité de systèmes et pour pouvoir évaluer l’offre et la demande régionales.