Thèse soutenue

Inhibiton cognitive , traitement émotionnel implicite et trouble dépressif majeur

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Auteur / Autrice : Bénédicte Gohier
Direction : Didier Le Gall
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Angers
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie. Processus de Pensée (Angers1996-2012)
autre partenaire : Université d'Angers. UFR de lettres, langues et sciences humaines

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le trouble dépressif majeur se caractérise par des troubles mnésiques, attentionnels et exécutifs, en particulier au niveau de l'inhibition cognitive et un biais dans le traitement des informations émotionnelles. L'objectif de ce travail était d'évaluer les processus de traitement émotionnel dans le trouble dépressif majeur en nous intéressant à l'inhibition cognitive et au traitement implicite des informations émotionnelles. Dans une première expérimentation, nous avons évalué les capacités d'inhibition cognitive auprès d'une population de vingts patients souffrant d'un trouble dépressif majeur en nous basant sur le modèle de Hasher et Zacks (1988), en utilisant du matériel d'évaluation neutre. Une tâche d'amorçage émotionnel avec différents types d'amorce (visages, sans, mots) a été utilisée pour évaluer les processus implicites. Nous avons expérimenté cette tâche auprès de 275 sujets sains afin de mettre en évidence un possible effet de genre, puis auprès d'une population de patients déprimés. Les principaux résultats confirment des capacités d'inhibition cognitive déficitaires dans le trouble dépressif majeur, notamment au niveau des fonctions d'accès et de freinage. La tâche d'amorçage émotionnel nous permet de confirmer le biais vers les informations négatives, corrélé au déficit d'inhibition cognitive. Une sensibilité des femmes non déprimées plus importante du côté des informations négatives se retrouve également chez les femmes déprimées. Nous discutons l'impact du déficit d'inhibition cognitive sur les processus de régulation émotionnelle, mais aussi la question d'une vulnérabilité féminine et les aspects psychopathologiques et thérapeutiques.