Thèse soutenue

Réduction des défauts et contraintes dans les jonctions entre diamants monocristallins : vers un procédé de croissance de mosaïques de grande taille

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Auteur / Autrice : Basile Perrin
Direction : Khaled HassouniAlix Gicquel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences des matériaux
Date : Soutenance le 28/05/2025
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des Sciences des Procédés et des Matériaux (Villetaneuse ; 2011-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Xavier Glad, Swaminathan Prasanna, Olivier Duigou, Pere Roca i Cabarrocas, Jean-François Roch, Jocelyn Achard

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de cette thèse était d’obtenir des substrats (wafers) de diamant monocristallin de grande taille (>30x30 mm2) en vue de les proposer à l’industrie. La méthode dite des mosaïques a été choisie. Les points clefs pour réaliser ces wafers portent d’une part sur la création d’un plasma homogène à l’interface avec les substrats en croissance et d’autre part sur la capacité à générer des jonctions entre les germes, parfaites, c’est-à-dire composées uniquement d’une couche monocristalline sans défauts structuraux. Une particularité de cette thèse repose sur l’utilisation de germes de diamant commerciaux. L'étude met l'accent sur la compréhension de la dynamique de formation des jonctions, d'abord entre deux germes, puis entre plusieurs germes. Une classification de la qualité des jonctions a été établie en trois catégories : J1, J2 et J3, où J1 correspond à une jonction de haute qualité et J3 à une jonction défectueuse. Afin d'obtenir un wafer en diamant monocristallin pur (sans azote) présentant une faible densité de défauts et de contraintes sur l'ensemble de sa surface, un gradient de la teneur en azote entre les couches initiales fortement dopées et les couches supérieures pures a été appliqué. Cette méthode s'est révélée efficace pour réduire les contraintes, comme en témoigne la diminution du nombre de fractures observées dans les mosaïques. Par ailleurs, une étude a été menée pour réduire les contraintes mécaniques au sein des jonctions en utilisant un recuit à basse pression. Une température d'environ 1450 °C apparaît un bon compromis conduisant à une diminution des contraintes et une amélioration de la qualité cristalline. En revanche, un recuit à 1800 °C n’est pas adapté, une augmentation des contraintes ainsi que des modifications significatives des centres azotés ont en effet été observés. Enfin, un protocole de croissance de wafers en diamant pur à l'échelle industrielle est proposé.