Thèse soutenue

Poudre apatitique biomimétique en phagothérapie pour lutter contre les biofilms installés lors d’infections ostéoarticulaires

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Maxime Decodts
Direction : Franck BouchartJean-Marie Lacroix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 10/12/2024
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de matériaux céramiques et de mathématiques (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Grard
Examinateurs / Examinatrices : Franck Bouchart, Jean-Marie Lacroix, Marie Titecat, Feng Chai, Christophe Colleoni
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Titecat, Feng Chai

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Grâce à leurs propriétés biocompatibles, ostéoconductrices et résorbables, les céramiques de phosphate de calcium sont fréquemment utilisées en tant que biomatériaux pour des implants orthopédiques ou encore pour de la régénération osseuse. Cependant, après utilisation de ces biomatériaux, il est possible que des micro-organismes les envahissent, et représente une catégorie importante des infections ostéoarticulaires possibles. Ces infections représentent un défi majeur en vue de leur complexité à être diagnostiquées ainsi que de leur difficulté à être prises en charge. Des biofilms bactériens, qui sont des communautés de cellules adhérant à une surface, peuvent se former sur les implants orthopédiques. Sous cette forme de vie, les bactéries sont englobées dans une matrice polymérique protectrice et leur métabolisme peut être ralenti, causant de grandes résistance vis-à-vis du système immunitaire, mais également face aux traitements par antibiothérapie classique. La résistance aux antibiotiques est un phénomène mondial, qui limite grandement les options thérapeutiques à de nombreuses infections. En conséquence des alternatives thérapeutiques sont recherchées, et la recherche sur la phagothérapie a réémergé. Elle consiste en l’utilisation thérapeutique de bactériophages qui sont des virus capables de cibler et lyser des bactéries cibles, y compris des bactéries possédant de multiples résistances aux antibiotiques. La recherche dans notre laboratoire a permis de montrer qu’il était possible d’adsorber des bactériophages sur des matériaux céramiques dans le but de traiter des infections de pathogènes majeurs d’infections ostéoarticulaires que sont Staphylococcus aureus et Escherichia coli. Le but de cette thèse était de mettre au point un dispositif céramique capable d’encapsuler une grande concentration de phages, de manière stable dans le temps, afin d’éradiquer un biofilm bactérien. J’ai montré que cela était réalisable via coprécipitation de phosphates de calcium en obtenant une poudre biomimétique apatitique encapsulant des bactériophages, qui est efficace contre des cultures planctoniques d’E. coli et de S. aureus mais également contre des biofilms de S. aureus. Ce dispositif a été caractérisé et mis au point pour une lyophilisation.