Modélisation du Syndrome d'Alström à partir de cellules souches pluripotentes humaines pour l'identification de cibles moléculaires d'intérêt thérapeutique
Auteur / Autrice : | Elie Frank |
Direction : | Karim Ben M'Barek, Christelle Monville |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 21/11/2024 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Cellules Souches pour le Traitement et l’Etude des maladies Monogéniques (Evry, Essonne) |
Référent : Université d'Évry Val d'Essonne | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé et médicament (2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Muriel Perron |
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Bohl, Afsaneh Gaillard, Jean-Michel Rozet, Frank Yates | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Delphine Bohl, Afsaneh Gaillard |
Mots clés
Résumé
Le syndrome d'Alström (SA) est une maladie monogénique récessive multi-systémique, caractérisée notamment par une perte de l'audition et de la vue, une obésité, un diabète de type 2, une cardiomyopathie et une insuffisance hépatique et rénale progressive. Les symptômes affectant la vision se développent dès les premières semaines après la naissance et mènent progressivement à une perte totale de la vue. À l'heure actuelle, aucun traitement ne permet de soigner cette maladie et seules des solutions permettant de réduire les effets des symptômes peuvent être proposées.L'objet de la thèse est de mettre au point un modèle cellulaire du SA dans le but de comprendre les mécanismes moléculaires entrainant la maladie et d'identifier des cibles thérapeutiques.Nous avons obtenu différents clones présentant des mutations pathologiques ou de novo à l'aide de systèmes d'édition génomique associés à CRISPR/Cas9. Nous avons caractérisé ces clones modèles en cherchant à identifier des marqueurs phénotypiques particuliers au sein des CSPih. Les mutations engendrées ne provoquent pas de changement des propriétés de ces cellules.Dans un second temps, toujours dans le but d'identifier un phénotype pathologique, nous avons différencié les lignées de CSPih modèles en cellules de l'EPR. Là encore, nous n'avons pas identifié de marqueur phénotypique spécifique. Enfin, nous avons différencié les lignées de CSPih modèles en organoïdes neuro-rétiniens afin d'étudier le développement des cellules rétiniennes au sein de ces structures avec une attention particulière apportée aux photorécepteurs. Nous avons ainsi pu constater une absence ou une réduction d'expression des opsines caractéristiques des cônes et des bâtonnets dans les organoïdes issus de CSPih mutées dans ALMS1. De plus, ces organoïdes présentent une mortalité cellulaire accrue par rapport aux organoïdes issus des lignées de CSPih saines. Ces éléments laissent penser que les photorécepteurs dégénèrent durant leur différenciation au sein des organoïdes. Les mécanismes par lesquels les mutations dans ALMS1 entrainent cette dégénérescence ne sont pas élucidés à l'heure actuelle.Les modèles cellulaires du SA présentés dans cette thèse reproduisent donc un phénotype pathologique et seront des outils précieux pour la compréhension des mécanismes responsables des symptômes visuels de la maladie et pavent la voie à des stratégies de criblage visant à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques.