Lutter contre les fausses informations à travers les réseaux sociaux : étude des effets des approches de curation, prévention et responsabilisation des internautes

Fighting fake news through social media : investigating the effects of Internet users’ curation, prevention and responsibility approaches

• Auteur / Autrice : Ambre Gambin
• Direction : Gilles N'Goala, Andreas Munzel
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de gestion et du management
• Date : Soutenance le 19/11/2024
• Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Montpellier Research in Management
• Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Lichtlé
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Olivier Trendel
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Ouidade Sabri, Virginie Pez

Mots clés

Mots clés contrôlés

Littératie

Fact-checking

Désinformation

Réseaux sociaux

Mots clés libres

Fausses nouvelles

Réseaux sociaux

Désinformation

Fact-Check

Littératie médiatique

Responsabilité

Fake news

Social media

Misinformation

Fact-Check

Media literacy

Responsibility

Résumé

A l’aube du paroxysme infodémique de ces dernières années, la diffusion de fausses nouvelles (fake news) sur les réseaux sociaux apparait incoercible. Cette thèse entend répondre à la nécessité d’établissement d’un constat profond et détaillé à propos de la lutte contre les informations fallacieuses en ligne, dans sa forme actuelle et ses perspectives d’avenir. A la frontière de la recherche en marketing digital et social, en psychologie cognitive et sociale, ou encore en communication, elle aspire à pallier les déficits théoriques quant à aux approches protectrices face à la désinformation numérique. Cette recherche doctorale tente de résoudre la problématique suivante : comment lutter efficacement et de manière durable contre les fake news au travers de méthodes préventives et réactives, tout en maintenant un sentiment de responsabilité individuelle au profit d’une immunité collective ? Cette thèse se fonde sur quatre essais employant une méthodologie quantitative, majoritairement basée sur un design expérimental. Elle mobilise également des procédés qualitatifs au travers d’une analyse de contenu interculturelle, et synthétise l’état-de-l’art par le biais d’une analyse bibliométrique. Elle concourt d’abord à une meilleure compréhension des tactiques préventives (prebunking) et réactives (debunking) existantes. Au travers du premier article de recherche, nous explorons l’effet de la crédibilité et de la congruence perçues de la source, ainsi que des prédispositions individuelles sur l’efficacité de messages participatifs de vérification des faits. Le deuxième article investigue l’influence de l’implication émotionnelle dans le sujet d’une information et de la participation à une intervention éducative liée à la littératie informationnelle sur la vulnérabilité des individus aux informations trompeuses. Puis, cette thèse participe à l’ébauche d’une résistance viable contre le fléau des fake news. Le troisième écrit approfondit l’utilisation combinée de procédés dissuasifs et correctifs et les synergies qui en découlent dans le contexte des innovations durables. Le quatrième et dernier essai sonde l’intention d’intervenir en présence malencontreuse d’un récit erroné, en fonction de la responsabilité perçue et en mobilisant les théories de l’effet témoin et de la perception de tierce personne. Ce travail doctoral contribue à la recherche en marketing étudiant le phénomène de dissémination des fausses nouvelles et émet des préconisations aux acteurs y étant confrontés, dans l’objectif d’une sensibilisation collective pour une immunité sociétale grégaire.

At the dawn of the infodemic paroxysm experienced in recent years, the spread of false information on social media seems uncontrollable. This thesis aims to address the need for an in-depth analysis of the fight against fake news online, regarding both its current form and its future prospects. At the crossroads of research in digital and social marketing, cognitive and social psychology, and communication, it aims to overcome theoretical deficits in regulatory approaches to digital misinformation. This doctoral research seeks to answer the following question: how can we effectively and sustainably tackle fake news through preventive and corrective methods, while ensuring a sense of individual responsibility in favor of collective immunity against those deception attempts? This essay-based dissertation includes four papers employing a quantitative methodology, mostly based on experimental design. To complement the adopted quantitative approaches, the introduction to this dissertation applies qualitative procedures through a cross-cultural content analysis and synthesizes the state-of-the-art through a bibliometric literature review. In its entirety, the doctoral research contributes to a more comprehensive understanding of existing preventive (i.e., prebunking) and corrective (i.e., debunking) approaches. In a first step, the first two articles explore, respectively, the effectiveness of crowdsourced fact-checking initiatives (cf. paper 1) and of educational news literacy interventions (cf. paper 2). Building on the gained insights in the effectiveness of debunking (cf. paper 1) and prebunking (cf. paper 2) separately, the third article empirically investigates the synergies arising from the combined use of prebunking and debunking messages (cf. paper 3). In the sense of making the Internet a more secure place, paper 4 assesses the development of personal responsibility to take action on the personal level to fight against misinformation. This doctoral work contributes to marketing and psychology research focusing on information processing and the dissemination of misinformation online. Based on an extensive empirical setup, the research offers recommendations to stakeholders facing this issue, with the aim of raising collective awareness for a societal herd immunity.