Chômeurs, sans-emplois, précaires : les « invisibles » mis en lumière : rôle des émotions et de l’identité sociale dans l’insertion des publics fragilisés
| Auteur / Autrice : | Manon Balty |
| Direction : | David Bourguignon |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Psychologie |
| Date : | Soutenance le 11/12/2024 |
| Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PErSEUs - Psychologie Ergonomique et Sociale pour l'Expérience Utilisateurs (Metz) |
| Jury : | Président / Présidente : Claude Houssemand |
| Examinateurs / Examinatrices : David Bourguignon, Peggy Chekroun, Eva Louvet, Sophie Berjot, Boris Vallée | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Peggy Chekroun, Eva Louvet |
Mots clés
Résumé
Ni chômeurs, ni sans-emplois, ni précaires, ni pauvres : mais « invisibles ». Ces individus, à la marge de la société, semblent former un groupe très hétérogène ; tantôt perçus sous l’angle du chômage, tantôt sous celui de la précarité, tantôt sous celui de la marginalité… Et pourtant les politiques publiques de l’emploi s'intéressent de près à cette population dite « décrocheuse » de la société. Au coeur d'un ensemble de problématiques sociales et professionnelles, leurs difficultés semblent bien connues. Ainsi, les « invisibles » sont accompagnés par des dispositifs qui contribuent à leur insertion sociale et professionnelle. Cette thèse, située à l'intersection de la théorie et de la pratique professionnelle, vise à répondre à plusieurs objectifs qui questionnent l’insertion de ces publics. Après une première partie de mobilisation théorique, une deuxième partie du manuscrit permet de répondre à ceux-ci à travers des études. Nous répondrons au premier objectif grâce à une étude qualitative afin d’investiguer la perception sociale des « invisibles » par les professionnels. Pour le deuxième objectif, il est issu des politiques publiques. En effet, à travers une étude longitudinale quantitative, nous nous intéresserons à l’effet d’un dispositif expérimental d’accompagnement à l’insertion sur les publics « invisibles ». Enfin, pour répondre au dernier objectif qui est de comprendre le rôle des émotions dans la situation de non-emploi, nous avons mis en place deux études transversales. Celles-ci se penchent sur l’impact de l’identité sociale de chômeur et de travailleur sur les émotions ainsi que sur l’insertion sociale, professionnelle et le bien-être des personnes sans emploi. Ce travail se termine par l’examen théorique et pratique des implications de cette recherche, en prenant en compte le lien entre recherche académique et pratiques professionnelles.