Thèse soutenue

Démocratie d'entreprise et fiscalité : enjeux théoriques et pratiques de la mise en place d'une fiscalité incitative procédurale (FIP)

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Auteur / Autrice : Julien Pharo
Direction : Nicolas Postel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 24/11/2023
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)
Jury : Président / Présidente : Guillemette de Larquier
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Ferreras, Jean-Pierre Chanteau
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Yves Gomez, Antoine Rebérioux

Résumé

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Cette thèse, qui se situe avant tout dans le champ de la théorie économique, se propose d'envisager, dans une optique pragmatiste et institutionnaliste, la possibilité que la fiscalité incitative à l'égard des entreprises se fixe comme objectif de démocratiser leur organisation (dans un sens pluriel englobant les diverses expérimentations de cette dynamique). Elle a ainsi pour objet de fonder une conception de la fiscalité incitative procédurale (FIP), afin d'une part de sortir du particularisme des systèmes fiscaux actuels, et d'autre part de contribuer, de manière complémentaire à d'autres outils de régulation, à démocratiser l'entrepriseLa FIP repose donc sur le projet de transformer la structure organisationnelle de l'entreprise dans un sens éthico-politique en y favorisant le déploiement de la raison pratique, par opposition à la FII (fiscalité incitative instrumentale) qui ne vise que les résultats des comportements, et notamment les prix de marché, avec pour effet indirect de renforcer la prédominance de la rationalité instrumentale au sein de l'entreprise. Cette approche s'appuie en tout premier lieu sur la reconnaissance de la dimension éthico-politique de l'entreprise, en tant qu'institution sociale.Cette thèse nous a permis non seulement de réexaminer la possibilité d'une action publique pour démocratiser l'entreprise, mais aussi de questionner le sens de l'incitation fiscale du point de vue des pouvoirs publics. Dans l'optique de différencier fiscalement les entreprises et de conditionner sur cette base les aides publiques, elle nous a amené à formuler des critères multidimensionnels pour évaluer les entreprises en fonction de leur engagement (ou non) dans des processus de démocratisation de leur organisation.