Le territoire pénal

The criminal territory

• Auteur / Autrice : Eloi Joseph
• Direction : Antoine Botton
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
• Date : Soutenance le 17/11/2023
• Etablissement(s) : Université Toulouse Capitole
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de recherche en droit européen, international et comparé (Toulouse)

Mots clés

Mots clés contrôlés

Entraide judiciaire européenne

Justice pénale -- Administration

Droit pénal

Mots clés libres

Territoire

Pénal

Compétence

Souveraineté

Elsj

Europe

Jurisdiction

Criminal

Territory

Sovereignty

Afsj

Europe

Résumé

Le territoire pénal repose sur le concept du territoire largement étudié par toutes les branches scientifiques, mais sa qualification pénale mène à en explorer de nouvelles contrées. Le lien entre le droit de punir et la souveraineté implique un lien substantiel entre le territoire pénal et l’État permettant au souverain d’user de la plénitude de ses compétences répressives sur le territoire pénal qualifié alors de souverain. Cependant, cet absolutisme n’entraîne pas systématiquement une uniformité du territoire pénal souverain, la loi pénale pouvant varier dans l’espace et, de surcroît, de manière spatiotemporelle. Ces variations du territoire pénal laissent alors envisager, outre le territoire pénal souverain, l’apparition de territoires pénaux fonctionnels. Cette transmutation apparaît dans les dimensions tant interne qu’externe du territoire pénal souverain. La centralisation et la décentralisation transforment le territoire pénal souverain en faisant sourdre de nouvelles autorités répressives assises sur des territoires pénaux fonctionnels. De plus, la construction d’une Europe pénale mène à la globalisation du territoire pénal souverain dans des espaces pénaux internationaux qui tendent à le supplanter.

The Criminal territory is based on the concept of territory widely studied by all branches of science, but its classification as criminal territory leads to the exploration of new territories. The link between the right to punish and sovereignty implies a substantial link between the criminal territory and the State, enabling the sovereign to use the full range of his repressive powers in the criminal territory then described as sovereign. However, this absolutism does not systematically lead to a uniformity of the sovereign criminal territory, since criminal law may vary in space and, moreover, in a spatio-temporal manner. These variations in the criminal territory then suggest, in addition to the sovereign criminal territory, the emergence of functional criminal territories. This transmutation appears in both the internal and external dimensions of the sovereign criminal territory. Centralization and decentralization are transforming the sovereign criminal territory by muffling new law enforcement authorities based on functional criminal territories. Moreover, the construction of a criminal Europe leads to the globalisation of sovereign criminal territory into international criminal areas that tend to supplant it.