The strange case of water metaphors : étude linguistique d’occurrences issues de corpus de référence et de l’oeuvre de Robert Louis Stevenson
Auteur / Autrice : | Caroline Crépin |
Direction : | Emily Eells, Denis Jamet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes |
Date : | Soutenance le 24/11/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches Anglophones (2008-.... ; Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Sandrine Sorlin |
Examinateurs / Examinatrices : Emily Eells, Denis Jamet, Sandrine Sorlin, Craig Hamilton, Jean-Rémi Lapaire, Lesley Graham | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Craig Hamilton, Jean-Rémi Lapaire |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
« L’eau a coulé sous les ponts », « nager à contre-courant », « être submergé de travail »… Tandis que les ressources en eau se raréfient sur notre planète, les métaphores de l’eau, quant à elles, ne cessent d’affluer. Le domaine notionnel de l’EAU (WATER) s’infiltre dans la langue de tous les jours à travers une myriade d’avatars renvoyant à différents types d’eau, d’activités, d’événements ou de phénomènes climatiques associés à celle-ci. Dans le sillage de nombreuses contributions à la théorie des métaphores conceptuelles (CMT), cette étude linguistique montre l’omniprésence de l’EAU dans notre répertoire analogique quotidien, pour exprimer la grande quantité (des problèmes en cascade, une marée humaine) ou le déficit (être lessivé, être à sec), tout en réaffirmant sa profonde ambiguïté. En effet, comme le suggèrent ces quelques exemples, les métaphores de l’eau renvoient rarement à quelque chose de positif malgré le rôle vital que cette dernière joue dans la vie terrestre.À partir d’un corpus d’occurrences étendu et varié, ce travail nous plonge dans les profondeurs de la motivation cognitive des métaphores de l’eau, et de la métaphore elle-même en tant que processus associatif dont les ressorts demeurent en partie opaques. À cet effet, nous attacherons une importance toute particulière à la métaphore en tant que réseau, dans la langue de tous les jours mais aussi, là où ce phénomène est d’autant plus observable, dans l’œuvre et la correspondance d’un artiste entretenant un lien aussi profond qu’ambivalent avec l’eau, et notamment avec la mer. La mise en perspective des métaphores de l’eau qui abreuvent les textes de Robert Louis Stevenson permettra ainsi de voir émerger un ethos, qui ouvre en retour de nouvelles voies d’exploration de cette île littéraire paradoxalement célèbre et méconnue.