La classe capitaliste transnationale au sein de certains espaces de la mondialisation : la haute gastronomie, l’hôtellerie de luxe et le marché de l’art
Auteur / Autrice : | Axelle Rouge |
Direction : | Jean-Marc Stébé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 20/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Metz ; 19..-2023) |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Marchal |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Stébé, Faustine Reignier, Philippe Hamman, Anne-Catherine Wagner, Anne Stévenot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Faustine Reignier, Philippe Hamman |
Résumé
Dans le large questionnement autour de la mondialisation et de ses effets, et plus spécifiquement sur l'impact culturel de ce phénomène, la place des classes sociales et plus spécifiquement des élites transnationales touche des aspects essentiels : des questions de souveraineté, d'identité, de territorialité, de sécurité, et d'économie.Dans un désir d'analyse et de compréhension des élites transnationales et de leur place dans le contexte de la mondialisation, ce travail de thèse a pour objectif de rendre compte d'une analyse sociale et culturelle de cette population. En effet, les élites transnationales dont il est question ici ont surtout été abordées sous le prisme politico-économique par différents auteurs tels que L. Sklair et W. Robinson ou encore W.K. Carroll. Si l'ensemble de leur travail permet d'obtenir une définition des élites transnationale qui permet de nommer cette classe sociale « classe capitaliste transnationale », sa construction sociale et culturelle a cependant été omise. Le parti pris de ce travail de recherche est donc de se concentrer sur cet aspect et sur la manière dont s'élabore la construction de la classe capitaliste transnationale par le biais d'une culture partagée et de pratiques sociales identiques. Pour ce faire, cette thèse s'appuie sur l'étude des pratiques de la classe capitalistes transnationale au sein d'univers ancrés dans l'histoire des élites internationales et qui touchent des aspects essentiellement culturels et symboliques : les secteurs de la gastronomie et de l'hôtellerie de luxe dans laquelle elle s'inscrit le plus souvent, et du marché de l'art. Notre recherche s'appuie sur un matériau empirique constitué d'entretiens semi-directifs menés auprès des membres de la classe capitaliste transnationale, ainsi que des professionnels des secteurs étudiés. Afin d'appréhender plus finement, nous avons aussi eu recours à l'étude de presses spécialisées dans les trois secteurs étudiés.Notre recherche présente tout d'abord un état de l'art sur le concept d'élite, et traite aussi des concepts et des modes d'approche choisis lors de cette étude pour appréhender la notion de CCT. Elle se concentre ensuite sur l'analyse du monde de la gastronomie de luxe et de l'hôtellerie de luxe dans la mondialisation et de comment les élites transnationales construisent par le biais de la fréquentation de ces espaces une culture de classe et des pratiques partagées. Pour terminer, cette recherche se concentre sur une analyse du marché de l'art permettant d'appréhender les mécaniques de construction des élites transnationales en tant que classe sociale.