Thèse soutenue

L’école aux prises avec le corps en mouvement des élèves perturbateurs en collèges et lycées : le contrat pédagogique comme terrain d’entente entre les corps en mouvement et les enseignant(e)s

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Auteur / Autrice : Bouzid Boudlali
Direction : Omar Zanna
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 13/03/2023
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Éducation (Nantes)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frédérique Roux
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Dugas, Hugues Pentecouteau

Résumé

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Les élèves perturbateurs – c'est-à-dire ces élèves qui dérangent la classe, ne respectent pas les règles, chahutent, font rire,attirent l'attention de leurs camarades (Richoz, 2009) – ne sont pas intrinsèquement difficiles mais le sont bien souventseulement dans l’enceinte de l’école. Leurs attitudes, a priori, déviantes, auraient, selon nous, à voir avec les effets d’uneinstitution dont les normes imposent un type de conduites spécifiques à tenir intra-muros - parmi lesquelles l’immobilité descorps. En effet, par un processus d’étiquetage (Becker, 1984), l’école, au travers des catégories symboliques inhérentes à sonverdict, crée et amplifie parfois la déviance des élèves. Cela peut faire naître chez eux un système de défense et d’oppositionqui va à l’encontre des exigences scolaires. Ce faisant, leurs paroles et leurs actes oscillent entre deux pôles : d’un côté, unsentiment d’injustice, de stigmatisation, de mal-être, de détresse… et de l’autre une attitude victimaire où affleure la promptitude às’opposer et à se révolter contre l’autorité de l’enseignant et, plus largement, contre tout ce qui, à leurs yeux, représente lepouvoir disqualifiant ou invalidant d’une institution. Or, l’école ne laisse que peu de place à ces dimensions, souvent perçuscomme des signes de perturbation. En bannissant ainsi autant corps, mouvements et émotions, l’institution scolaire produit lescomportements perturbateurs qu’elles redoutent tant. C’est l’hypothèse que nous souhaitons mettre dans un premier temps àl’épreuve à partir d’une enquête sous forme de questionnaire, d’observations et d’entretiens menés dans le collège EG et lelycée JF auprès de 180 élèves et 100 enseignants Pour ensuite montrer comment le contrat pédagogique peut pallier à cescomportements et ainsi participer au bien-être subjectif des élèves.