Thèse soutenue

Les agents du dépérissement des noyers en France : écologie, diversité et cycle de vie

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Auteur / Autrice : Marie Belair
Direction : Gaétan Le Floch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 01/12/2023
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ecologie, Géosciences, Agronomie et Alimentation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire universitaire de biodiversité et écologie microbienne
Jury : Président / Présidente : Cécile Robin
Examinateurs / Examinatrices : Gaétan Le Floch, Cécile Robin, Marie Foulongne, Marc Buée, Flora Pensec, Adeline Picot
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Foulongne, Marc Buée

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis 2015, les nuciculteurs français font face une forte occurrence de symptômes jusqu’alors peu constatés, tels que des brûlures, nécroses et/ou décoloration sur rameaux, jeunes pousses et/ou fruits. Décrits dans la littérature depuis le début des années 2000 en Californie, ces symptômes sont caractéristiques de la maladie du dépérissement du noyer et principalement associés à des espèces de Botryosphaeriaceae, retrouvées en co-occurrence avec des espèces de Diaporthe. Afin de mieux comprendre l’étiologie et l’épidémiologie de cette maladie, cette thèse visait à étudier le pathobiome fongique français, via une double approche culturale et par séquençage métabarcoding. Après avoir mis au point une méthode d’analyse des échantillons de noyers par séquençage métabarcoding, l’étude approfondie de brous et de rameaux de noyers a permis de mettre en évidence un cortège de six principales espèces pathogènes : B. dothidea, N. parvum, D. eres, F. juglandicola, C. godetiae et C. fioriniae. Puis, les conditions météorologiques favorisant leur présence ainsi que les interactions entre ces espèces et avec d’autres espèces du phytomicrobiome ont été décrites, montrant à la fois des interactions compétitives, mettant en jeu N. parvum, et facilitatrices entre F. juglandicola et D. eres. Dans un second temps, l’étude de la diversité et de la structure des populations des deux espèces pathogènes de Botryosphaeriaceae à l’aide de marqueurs microsatellites a mis en évidence leur mode de reproduction majoritairement clonal et une différenciation géographique des populations de B. dothidea. L’exploration de l’origine de l’introduction de ces espèces sur noyers a révélé une forte proximité génétique avec des isolats provenant de vignes françaises, à la différence des populations californiennes ou espagnoles.