Contact de langues et identité chez des Québécois d'origine haïtienne
Auteur / Autrice : | Sandra Najac |
Direction : | Anika Falkert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 12/12/2023 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Culture et patrimoine (Avignon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Identité Culturelle, Textes et Théâtralité (Avignon) |
Jury : | Président / Présidente : Danh-Thành Do-Hurinville |
Examinateurs / Examinatrices : Gudrun Ledegen, Georges Daniel Véronique | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Danh-Thành Do-Hurinville, Sibylle Kriegel |
Résumé
La politique du Québec en matière d’immigration et ses politiques culturelles favorisent la présence d’un nombre important de personnes d’origine haïtienne à Montréal. Ces dernières se retrouvent dans un environnement social différent de celui de leur pays d’origine. Grâce à une recherche menée dans le quartier Saint-Michel à Montréal auprès d’un groupe de jeunes de différentes origines, mais majoritairement d’origine haïtienne, nous sommes arrivée à différentes conclusions. En effet, nous constatons que les jeunes d’origine haïtienne, tout en étant dotés d’une mémoire de l’altérité parfois douloureuse, développent un lien social avec des jeunes qui ne sont pas d’origine haïtienne et qui ne sont pas d’origine immigrante. Même quand la langue dominante de ces jeunes d’origine haïtienne est le français québécois, le créole haïtien s’affirme comme l’emblème de ce lien développé entre les différents jeunes de ce quartier. Ces jeunes d’origine immigrante font également preuve d’innovation sociale et développent des stratégies identitaires s’affirmant ainsi en tant qu’acteurs sociaux se situant dans la société québécoise. De plus, la dynamique sociolinguistique à Saint-Michel favorise la vitalité du créole haïtien, qui emprunte ainsi un parcours inhabituel.