Thèse soutenue

Ingénierie de métalloenzymes pour la catalyse abiologique

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Auteur / Autrice : Manon Pujol
Direction : Ariane Jalila SimaanChristophe Decroos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences chimiques
Date : Soutenance le 10/03/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques (Marseille ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences moléculaires de Marseille (ISM2)
Jury : Président / Présidente : Valérie Belle
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Lebrun
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Avenier, Christine Cavazza

Résumé

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Dans un contexte de développement durable, l’industrie se tourne vers des procédés qui respectent les principes de la chimie verte (ex: remplacement des catalyseurs chimiques par des enzymes). Cependant, beaucoup de réactions industrielles n’existent pas dans la nature et plusieurs protéines héminiques ont alors été modifiées pour les catalyser. A côté, seules quelques enzymes non héminiques dépendantes du fer et une protéine à cobalt ont été décrites pour les transferts de carbènes et nitrènes alors que d'autres métaux les catalysent. Nous avons cherché à réorienter l'activité d'une classe de métalloenzymes à cuivre, les lytic polysaccharide monooxygenases (LPMOs), afin de développer des biocatalyseurs les réactivités abiologiques. Pour cela, la sphère de coordination du cuivre de la LPMO SmAA10 a été modulée par mutagenèse pour créer de nouveaux motifs de coordination. Les mutants ont été caractérisés puis évalués sur leur capacité à catalyser des réactions non-naturelles. De bonnes activités ont été obtenues pour certaines transformations (ex : réarrangement de Doyle-Kirmse). Ces activités étant similaires à celle du cuivre en solution, nous nous sommes demandé si les réactions étaient catalysées au site actif des enzymes. En nous concentrant sur le réarrangement de Doyle-Kirmse, nous avons montré que la LPMO ne perdait pas de manière significative son cuivre. En revanche, nous mettons en évidence l’addition d’un carbène sur un résidu du site actif d'un mutant, entraînant la libération du cuivre. Nous avons ensuite étendu la gamme des réactions non naturelles catalysées par les hémoprotéines en réalisant un réarrangement de Sommelet-Hauser avec une myoglobine évoluée