Thèse soutenue

La ville en mouvement : flanerie littéraire et subjectivité dans le roman comtemporain

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DE
Auteur / Autrice : Lea Sauer
Direction : Stéphanie SchwerterGregor Schuhen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 04/11/2022
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France en cotutelle avec Universität Koblenz-Landau (Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Vincent Vivès
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Schwerter, Gregor Schuhen, Christian von Tschilschke, Caroline Fischer, Walburga Hülk
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian von Tschilschke, Caroline Fischer

Résumé

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EN

Depuis la publication du Livre des Passages (1982) de Walter Benjamin le flâneur est considéré le observateur et « lecteur » de la ville. La thèse propose d’observer si cette fonction s’applique toujours à la littérature située dans les villes post-modernes contemporaines. Depuis l’introduction du Spatial Turn par Edward Soja en 1989, l’espace est de plus en plus considéré comme une construction sociale et culturelle. De plus, on pointe à de nombreuses reprises, dans de récentes recherches sur « l'espace » en littérature, que la construction du sujet dans la fiction s'opère également dans une confrontation avec les espaces du temps présent. Ainsi, la fonction du flâneur comme « lecteur » de l'espace urbain passe elle aussi au second plan, pour laisser place à de nouvelles fonctions, adaptées aux espaces (littéraires) nouveaux. En tant que producteur de l'espace (urbain) fictionnel, tout autant qu'instance narrative dynamique dotée d'une focalisation interne, le flâneur, comme peu d’autres types de narrateur, est particulièrement adapté à la description d'expériences et de ressentis subjectifs par rapport à un espace donné ; et donc également à la description de la constitution du sujet au lieu de la ville. À partir du corpus principal (Leise singende Frauen (1992) de Wilhelm Genazino, Dans le café de la jeunesse perdue (2007) de Patrick Modiano, Open City (2011) de Teju Cole, Tapei (2013) de Tao Lin, et Survivre (2017) de Frederika Amalia Finkelstein) et d’un corpus secondaire, il s’agit d’abord d’examiner comment l'espace urbain est représenté dans les textes littéraires. Dans un deuxième temps, nous montrerons que ces représentations de la ville sont utilisées dans les textes pour caractériser le sujet urbain. En utilisant les stratégies narratives de l’autofiction la flânerie devient un enquête du sujet dans les sociétés d’aujourd’hui par la littérature urbaine contemporaine.