Dynamiques aléatoires dans les comportements collectifs : consensus, clustering, extinction de population
Auteur / Autrice : | Jens Walter Fischer |
Direction : | Patrick Cattiaux, Sylvie Rœlly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées |
Date : | Soutenance le 30/06/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 en cotutelle avec Universität Postdam (Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de mathématiques de Toulouse (2007-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Aldéric Joulin, Matthias Keller, Han Cheng Lie |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Bansaye, Jan Lorenz |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le modèle de la chambre d'écho décrit le développement de groupes dans des réseaux sociaux hétérogènes. Par réseau social hétérogène, nous entendons un ensemble d'individus dont chacun représente exactement une opinion. Les relations existantes entre les individus peuvent alors être représentées par un graphique. Le modèle de la chambre d'écho est un modèle discret dans le temps qui, à l'instar d'un jeu de société, se déroule par coups. A chaque tour, une relation existante est sélectionnée de manière aléatoire et uniforme dans le réseau et les deux individus reliés interagissent. Si les opinions des individus concernés sont suffisamment similaires, ils continuent à se rapprocher dans leurs opinions, alors que dans le cas d'opinions trop éloignées, ils rompent leur relation et un des individus cherche une nouvelle relation. Dans ce travail, nous examinons les éléments constitutifs de ce modèle. Nous partons de l'observation que les changements de structure des relations dans le réseau peuvent être décrits par un système de particules en interaction dans un espace plus abstrait. Ces réflexions conduisent à la définition d'un nouveau graphe abstrait qui englobe toutes les configurations relationnelles possibles du réseau social. Cela nous fournit la compréhension géométrique nécessaire pour analyser les composantes dynamiques du modèle de chambre d'écho dans la partie III. Dans un premier temps, dans la partie 7, nous laissons de côté les opinions des individus et supposons que la position des arêtes change à chaque coup comme décrit précédemment, afin d'obtenir une compréhension de base de la dynamique sous-jacente. En utilisant la théorie des chaînes de Markov, nous trouvons des limites supérieures à la vitesse de convergence d'une chaîne de Markov associée vers sa distribution stationnaire unique et montrons qu'il existe des réseaux identifiables entre eux et non apparents dans la dynamique analysée, en ce sens que la distribution stationnaire de la chaîne de Markov associée attribue le même poids à ces réseaux. Dans les cas réversible, nous nous concentrons en particulier sur la forme explicite de la distribution stationnaire ainsi que sur les limites inférieures de la constante de Cheeger pour décrire la vitesse de convergence. Le résultat final de la section 8, basé sur les chaînes de Markov absorbantes, montre que dans une version réduite du modèle de la chambre d'écho, une structure hiérarchique du nombre de relations conflictuelles peut être identifiée. Nous pouvons utiliser cette structure pour déterminer une limite supérieure au temps d'absorption attendu, à l'aide d'une distribution quasi-stationnaire. Cette hiérarchie de la structure constitue également un pont vers les théories classiques des processus de mort pur. Nous concluons en montrant comment les recherches futures peuvent exploiter ce lien et en discutant de l'importance des résultats comme éléments constitutifs d'une compréhension théorique complète du modèle de la chambre d'écho. Enfin, la partie IV présente un article publié consacré au processus de naissance-mort avec catastrophe partielle. L'article repose d'une part, le calcul explicite du premier moment d'une catastrophe. Cette première partie est entièrement basée sur une approche analytique des récurrences du second degré à coefficients linéaires. La convergence vers 0 de la suite résultante ainsi que la vitesse de convergence sont prouvées. D'autre part, la détermination des limites supérieures de la valeur attendue de la taille de la population ainsi que de la variance de celle-ci et de la différence entre la limite supérieure déterminée et la valeur réelle de la valeur attendue. Pour ces résultats, nous utilisons presque exclusivement la théorie des équations différentielles non linéaires ordinaires.