Thèse soutenue

Le symbolisme phonétique des noms propres : étude de cas en mandarin

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Auteur / Autrice : Xiaoxi Wang
Direction : Philippe MonneretFrançoise Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 08/04/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris)
Jury : Président / Présidente : Danh-Thành Do-Hurinville
Examinateurs / Examinatrices : Didier Bottineau
Rapporteurs / Rapporteuses : Danh-Thành Do-Hurinville, Chrystelle Fortineau-Brémond

Résumé

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Cette étude tente d’apporter des preuves empiriques d’une corrélation phonosémantique dans certains types de noms propres en mandarin. Le cadre dans lequel elle est menée est celui de la linguistique analogique, où l’analogie est considérée comme étant un processus cognitif qui repose sur une relation de similarité (binaire ou proportionnelle) entre deux entités (ou plus) établie, consciemment ou non, par un individu singulier dans un contexte singulier. La similarité en cause est ici celle du signifiant avec le signifié ou le référent (similarité hétérogène). Elle correspond à ce que l’on nomme usuellement le symbolisme phonétique. Nous avons constitué trois corpus avec des noms propres attestés en chinois qui relèvent de domaines diversifiés : jeu vidéo, littérature enfantine et marché commercial. À l’aide d’une approche quantitative, nous avons constaté que certaines structures phonologiques (le phonème, le ton et la combinaison syllabique) des noms propres des personnages et des noms de marques sont associées à certaines caractéristiques des référents : caractéristiques physiques (le genre, la force, la nature des personnages) ou émotionnelles (positivité versus négativité). En d’autres termes, l’emploi de certaines structures phonologiques semble privilégier certaines significations. Nous avons effectué également un test d’appariement entre les sons stimuli et les caractéristiques que nous avons examinées pour vérifier nos observations. La majorité des résultats semblent confirmés et montrent une cohérence entre les participants natifs chinois et les participants français. Finalement, cette recherche s’ajoute à une littérature croissante qui analyse les correspondances transmodales d’un point de vue cognitif. Elle suggère que la perception du symbolisme phonétique est liée à la perception corporelle et à l’interaction humaine avec le monde.