Dysphasie phonologique syntaxique et liaison catégorique
Auteur / Autrice : | Elisabeth Césari |
Direction : | Frédéric Isel, Bernard Laks |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 15/06/2022 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire MoDyCo (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Lacheret-Dujour |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Isel, Bernard Laks, Anne Lacheret-Dujour, Jean-Pierre Chevrot, Christelle Maillart, Laurent Cohen, Céline Dugua | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Chevrot, Christelle Maillart |
Mots clés
Résumé
Évolutive, plurielle et protéiforme dans ses expressions, la dysphasie de type phonologique syntaxique est l’objet d’étude de la présente thèse avec pour objectif de mieux comprendre le dysfonctionnement cognitif de l’enfant atteint de ce trouble du langage. Pour ce faire, cette étude expérimentale s’appuie sur la liaison catégorique dite obligatoire. Elle consiste à prononcer la consonne latente d’un mot si le mot suivant commence par une voyelle ou un « h » muet (des‿ours (dezuʁs)). Sa réception et sa production ont été étudiées à l’aide d’une batterie de tests pour certains standardisés dans une cohorte de 46 enfants, dont 24 dysphasiques, tous âgés de 6 à 10 ans. Le cadre d’étude retenu est constitué du modèle constructionniste (Chevrot et al., 2009), lequel soutient que l’acquisition de la liaison s’effectue par élaboration de schémas de construction sous l’effet de la fréquence, et du modèle phonologique (Wauquier et Braud ,2005), basé sur l’analyse morpho-phonologique de la consonne de liaison. Nos résultats confirment une asymétrie entre capacités de réception et de production de la liaison catégorique chez les enfants dysphasiques. Alors que la réception n’est pas particulièrement perturbée, la production révèle un dysfonctionnement qui se manifeste par la prégnance de l’erreur d’omission, à savoir l’absence de réalisation de la liaison catégorique. Pour rendre compte de ce dysfonctionnement de la production de la liaison catégorique chez l’enfant dysphasique, nos résultats pris dans leur ensemble suggèrent une certaine défaillance de la mémoire à court terme et du contrôle inhibiteur, et plus largement le dysfonctionnement des mémoires.