Thèse soutenue

Contrôle de la dormance des cellules de cancer du sein disséminées dans la moelle osseuse par TGFB2 et BMP4

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Auteur / Autrice : Emma Risson
Direction : Véronique Maguer-Satta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 05/07/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Jury : Président / Présidente : Ulrich Valcourt
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Maguer-Satta, Fatima Mechta-Grigoriou, Bruno Quesnel, Julio A. Aguirre-Ghiso, Sabine Bailly, Marie Castets, Philippe Juin
Rapporteur / Rapporteuse : Fatima Mechta-Grigoriou, Bruno Quesnel

Résumé

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La moelle osseuse est un des lieux majeurs de métastases de cancer du sein. La détection de cellules dormantes disséminées dans cet organe est associée à un mauvais pronostic. En effet, le réveil des cellules cancéreuses engendre la rechute métastatique chez les patients en rémission. Les traitements actuels sont développés à partir des caractéristiques de la tumeur primaire, qui ne ciblent pas les cellules cancéreuses dormantes disséminées. Il est donc essentiel de mieux comprendre comment le micro-environnement de la moelle osseuse régule la dormance des cellules cancéreuses. C’est en effet un environnement complexe qui régule la quiescence des cellules souches hématopoïétiques. Nous avons interrogé le rôle de deux cytokines majeurs du micro-environnement médullaire, TGFβ2 et BMP4, dans la régulation de la dormance. Nous avons observé qu’ils ont un effet synergique d’induction de dormance. En effet, nous avons démontré que la co-exposition de TGFβ2 et BMP4 avait un effet pro-quiescence beaucoup plus important que l’exposition aux cytokines seules. De plus, des expériences fonctionnelles nous ont permis de démontrer l’hétérogénéité du compartiment G0, et du séquençage transcriptomique à l’échelle de la cellule unique nous a permis d’identifier une signature spécifique aux cellules cancéreuses en dormance profonde. Nos données révèlent également que les niveaux de BMP4 diminuent avec l’âge dans les moelles osseuses normales, ce qui pourrait contribuer au réveil des cellules dormantes. Ces cytokines pourraient donc être des biomarqueurs permettant de prédire le risque de rechutes des patients. Nos résultats ouvrent donc des opportunités pour prévenir et traiter les rechutes des patients en permettant une meilleure compréhension de la régulation de la dormance des cellules cancéreuses dans la moelle osseuse par la voie TGFβ et BMP.