Thèse soutenue

Le mythe aujourd'hui : entre théories et pratiques linguistiques : Réactivation d'un concept, actualité d'une forme discursive

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Auteur / Autrice : Santiago Guillen
Direction : Pierluigi Basso Fossali
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Pascale Delormas
Examinateurs / Examinatrices : Juan Alonso Aldama
Rapporteurs / Rapporteuses : Lia Kurts-Wöste

Résumé

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Ce travail de thèse porte une large réflexion théorique et méthodologique sur le « mythe » en tant que notion et en tant que forme discursive au sein des sciences du langage et de la sémiotique de tradition saussurienne. Il s’intéresse également à l’influence de la linguistique et de la sémiotique dans les études sur les mythes entre 1903 et 2022. L’objectif de ce travail est alors de mener une enquête pour mettre en évidence les particularités sémiotiques du mythe dans notre culture. Pour ce faire nous nous intéressons aux relations entre le mythe et les institutions symboliques, dont les langues naturelles. Nous nous demandons s’il est possible de définir le mythe comme forme symbolique et saisissons ses particularités sémiotiques en étudiant les relations complexes qu’il entretient avec les autres formes symboliques telles que l’art, la science ou le langage. Nous nous intéressons aussi aux relations du mythe vis-à-vis de l’institutionnel, à la fois dans ses usages à l’intérieur d’une stratégie discursive pour légitimer une institution, comme dans son fonctionnement sémantique sinuzoïdal en tant qu’élaboration culturelle qui légitime l’indétermination d’un sens unique et stable. Notre travail est guidé par la problématique générale suivante : en quoi les particularités sémiotiques du mythique permettent-elles au mythe d’avoir un fonctionnement et un rôle uniques au sein de la sémiosphère et en relation aux institutions symboliques ? Le mythe peut-il fonctionner lui aussi comme une institution symbolique ? Et en définitive : en quoi, par son originalité figurative, le mythe exhibe-t-il un rôle et un fonctionnement uniques au sein de la sémiosphère et notamment à l’intérieur des différentes institutions de sens ? Dans ce travail de thèse, nous menons des lectures critiques des études sur le mythe faites par des auteurs de courants de pensée divers entre 1903 et 2022 , à savoir : des courants pré-saussuriens : Max Müller, Michel Bréal et Georges Frazer, de Ferdinand de Saussure lui même, du comparatisme : Georges Dumézil, du structuralisme occidental : Claude Lévi-Strauss et Ernst Cassirer, du structuralisme de l’Europe orientale : Iouri Lotman, Roman Jakobson (et Vladimir Propp), de la sémiotique française des années 1970 et 1980 : Algirdas Julien Greimas et des divers courants interdisciplinaires qui, à partir de 1903, proposent des théories sur le mythe comme la philosophie anthropologique de Hans Blumenberg. Ces lectures critiques préparent une série des propositions théoriques et méthodologiques grâce auxquelles nous menons une étude et une réflexion sur le rôle et le fonctionnement du mythe dans notre culture contemporaine.