Les motifs d'exonération en droit pénal international

Grounds to exclude criminal responsibility in international criminal law

• Auteur / Autrice : Barbara Drevet
• Direction : Valérie Malabat
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
• Date : Soutenance le 25/03/2022
• Etablissement(s) : Bordeaux
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de sciences criminelles et de la justice (Bordeaux)
• Jury : Président / Présidente : Évelyne Bonis-Garçon
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Anne-Laure Vaurs-Chaumette
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Cahn, Michel Massé

Mots clés

Mots clés contrôlés

Responsabilité (droit)

Impossibilité d'exécution

Clauses de non-responsabilité

Droit pénal international

Mots clés libres

Motifs d’exonération

Causes de non-responsabilité

Trouble mental

Intoxication

Légitime défense

État de nécessité

Contrainte

Erreur de fait

Erreur de droit

Ordre du supérieur

Droit pénal international

Cour pénale internationale

Génocide

Crime contre l’humanité

Crime de guerre

Crime d’agression

Grounds to exclude criminal responsibility

Defences

Insanity

Intoxication

Self-defense

Necessity

Duress

Mistake of fact

Mistake of law

Superior orders

International criminal law

International Criminal Court

Genocide

Crime against humanity

War crime

Crime of aggression

Résumé

En droit pénal international, les motifs d’exonération ont été invoqués dès le Jugement de Nuremberg et ont fait l’objet d’un examen jurisprudentiel par les tribunaux pénaux internationaux ad hoc. Pourtant, leur reconnaissance au sein d’un instrument juridique international n’a été opérée qu’en 1998 avec la création du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Cette consécration tardive révèle la difficulté du droit pénal international à concevoir que l’auteur d’une infraction internationale par nature puisse faire l’objet d’une exonération. La possibilité de bénéficier d’un motif d’exonération s’inscrit en effet mal dans la volonté de punir qui implique nécessairement une responsabilité pénale. Face à cette antinomie apparente entre la lutte contre l’impunité et l’admission d’un motif d’exonération, l’objet de l’étude est alors, à partir de la façon dont les motifs d’exonération sont prévus et appliqués, d’élaborer les caractéristiques propres à l’exonération en droit pénal international. Il faut pour ce faire déterminer leurs conditions de mise en oeuvre, ce qui permet de proposer leur modélisation autour des conditions substantielles et procédurales, et confronter ces conditions tant aux infractions internationales par nature qu’aux individus qui les commettent, ce qui permet de dresser les limites à la mise en oeuvre des motifs d’exonération en droit pénal international.

In international criminal law, grounds to exclude criminal responsibility have been argued by defendants as soon as the Nuremberg Judgment. Since then, all ad hoc international criminal tribunals have examined grounds to exclude criminal responsibility. Yet, their recognition in an international legal instrument had to wait until 1998 and the creation of the Rome Statute of the International Criminal Court. This late recognition highlights that accepting the idea of a core crime’s perpetrator being exonerated is a hurdle. Indeed, the possibility of being exonerated does not go well with the will to punish that requires finding the defendant guilty. Faced with the conflict between the fight against impunity and the admission of a ground to exclude criminal responsibility, the purpose of the study is to verify how they are received in international criminal law. To do so, the study must determine the conditions needed to accept a ground to exclude criminal responsibility. Those conditions can ben organized into two categories: substantial conditions and procedural conditions. Once the modelling is done, the conditions needed by the grounds to exclude criminal responsibility will be confronted with the core crimes and the people committing then, thus revealing how hard their admission in international criminal law is.