Etude phytochimique et activités biologiques de deux plantes médicinales gabonaises : Erismadelphus exsul Mildbr et Baillonella toxisperma Pierre
Auteur / Autrice : | Morel Essono Mintsa |
Direction : | François Mesnard, Brice Serge Kumulungui |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie. Biologie Cellulaire et Moléculaire, Biotechnologies Végétales |
Date : | Soutenance le 05/07/2022 |
Etablissement(s) : | Amiens en cotutelle avec Université des Sciences et Techniques de Masuku (Gabon) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biologie des Plantes et Innovation (Amiens ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Mellion |
Examinateurs / Examinatrices : Rozenn Ravallec, Blandine Akendengue | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Champy, Sandrine Morandat |
Mots clés
Résumé
La flore gabonaise regorge d'une importante réserve de plantes à caractère médicinal. Ainsi, la médecine traditionnelle occupe une place importante dans la pharmacopée gabonaise. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à valider scientifiquement l'usage traditionnel de deux plantes : Erismadelphus exsul Mildbr (Vochysiaceae) et Baillonella toxisperma Pierre (Sapotaceae). L'enquête ethnopharmacologique réalisée auprès des tradipraticiens a permis de récolter vingt-deux (22) plantes médicinales utilisées au nord du Gabon pour lutter contre les maladies microbiennes. Les études phytochimiques ont été réalisées en utilisant une stratégie de déréplication couplant la spectrométrie de masse en tandem (HPLC-ESI-Q/TOF) et une approche de réseau moléculaire. Ce qui a permis d'identifier de manière putative 116 composés dont 96 au niveau des écorces et feuilles de Erismadelphus exsul et 20 composés dans les écorces de Baillonella toxisperma. Les métabolites identifiés appartiennent majoritairement à dix (10) familles de composés naturels i) alcaloïdes cyclopeptidiques, ii) polyphénols (isoflavonoïdes et flavonoïdes), iii) glycérophospholipides, iv) acides aminés estérifiés, v) stéroïdes et dérivés, vi) alcaloïdes quinoléines, vii), phénylpropanolamines, viii) stilbènes, ix) lignanes, x) glycosides phénoliques. Tous ces composés ont été identifiés pour la première fois dans ces plantes. L'utilisation de la mise en réseau moléculaire a permis d'avoir un aperçu phytochimique détaillé de ces espèces. De plus, les activités antioxydantes (2, 2-diphényl-1-picryl-hydrazylhydrate (DPPH) et capacité de réduction ferrique (FRAP)), antimicrobiennes et cytotoxicité in vitro ont été évaluées. Les résultats obtenus montrent des activités antioxydantes et antimicrobiennes in vitro significatives. Les études de cytotoxicité ont montré un effet modéré sur les deux lignées cellulaires testées. Les résultats de cette étude montrent clairement le potentiel thérapeutique de ces plantes et justifient leur usage dans la médecine traditionnelle