Romans contemporains de femmes : analyse des thématiques mythiques et de leurs traductions
Auteur / Autrice : | Isabelle Chauveau |
Direction : | Stéphanie Schwerter, Catherine Gravet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures comparées |
Date : | Soutenance le 26/11/2021 |
Etablissement(s) : | Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France en cotutelle avec Université de Mons |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Caroline Fischer |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Schwerter, Catherine Gravet, André Bénit, Nicolas Balutet, Véronique Lagae, Béatrice Costa, Laurence Piéropan | |
Rapporteurs / Rapporteuses : André Bénit, Nicolas Balutet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le présent travail a pour objet l’étude de mythes féminins gréco-romains revisités par des auteures littéraires contemporaines dans des romans issus des sélections Goncourt 2016 et 2018 et l’influence du procédé traductif sur l’expression de ces mythes. Notre corpus est constitué de trois romans (Chanson douce de Leïla Slimani, Ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard et La Vraie Vie d’Adeline Dieudonné) rédigés durant la période charnière du #metoo, qui mettent en scène des personnages féminins et ont pour thématique centrale la condition des femmes. Ce corpus a fait l’objet d’une étude à la fois mythocritique et traductologique : nous avons d’abord relevé la présence d’un mythe dans chaque roman au moyen d’extraits illustratifs des différents mythèmes (parties constitutives du mythe) de celui-ci, avant d’étudier, ensuite, la traduction de ces extraits vers l’anglais et l’espagnol au moyen du modèle d’analyse de Lance Hewson (2011) revisité par Kévin Henry (2016). Grâce à ces analyses, nous avons conclu que toutes les auteures envisagées ont bel et bien remis au goût du jour, de manière consciente ou inconsciente, des mythes féminins gréco-romains dans leurs romans, et que le procédé traductif a altéré, dans la moitié des cas, la voix des personnages féminins intervenant dans ces mythes, et modifié presque systématiquement l’expressivité des mythes dans les langues cibles par rapport à la langue source. Ceci débouche sur des hypothèses traductives de « divergence relative », voire de « divergence radicale ».