Exploitation de l'information de flou dans les caméras plénoptiques : application à l'étalonnage et à l'estimation métrique de profondeur
Auteur / Autrice : | Mathieu Labussière |
Direction : | Omar Ait Aider, Frédéric Bernardin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Electronique et Systèmes |
Date : | Soutenance le 13/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Vasseur |
Examinateurs / Examinatrices : Peter Sturm, Pauline Trouvé, Céline Teulière | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Cudel, Cédric Demonceaux |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose d’étudier l’utilisation d’un capteur de vision appelé caméra plénoptique pour de la vision par ordinateur dans des applications robotiques. Plus précisément, pour atteindre cet objectif, nous nous plaçons en amont du côté applicatif, et nous nous concentrons sur sa modélisation pour permettre une estimation de profondeur robuste. Les caméras plénoptiques ou à champ de lumière sont des systèmes d’imagerie passifs capables de capturer les informations spatiales et angulaires d’une scène en une seule exposition. Ces systèmes sont généralement constitués d’une matrice de micro-lentilles (MLA) placée entre un objectif principal et un capteur. Leur conception permet l’estimation de la profondeur à partir d’une seule acquisition. Les contributions clés de ce travail résident dans la réponse à la question “Comment peut-on relier l’information de l’espace monde à celle de l’espace image?” et surtout, “Comment peut-on relier l’information de l’espace image à celle de l’espace monde?”. Nous abordons la première par le prisme de l’étalonnage, en proposant un nouveau modèle de caméra et une méthodologie pour récupérer les paramètres intrinsèques de ce modèle. Nous exploitons l’information sur le flou de défocalisation là où il était auparavant considéré comme un inconvénient, en le modélisant explicitement. Nous abordons la deuxième problématique comme celle de l’estimation de profondeur, en proposant une méthode métrique d’estimation de profondeur fonctionnant directement avec des images brutes plénoptiques. Elle prend en compte à la fois les indices de correspondance et de défocalisation. Notre modèle se généralise à diverses configurations, y compris la caméra plénoptique multi-focales (en configuration galiléenne et keplérienne), ainsi qu’à la caméra plénoptique monofocale et non focalisée. Avec notre méthode, nous obtenons des estimations de profondeur répétables et exactes (de l’ordre de 1:27% à 4:75% de la distance à l’objet). Elle surpasse les résultats de l’état-de-l’art. Le fait de disposer d’un nouveau modèle complet de caméra et de permettre une estimation métrique robuste de la profondeur à partir d’images brutes uniquement ouvre la voie à de nombreuses nouvelles applications. Il s’agit d’un premier pas vers l’utilisation concrète de caméras plénoptiques dans les applications de vision par ordinateur.