Étude multidimensionnelle de l'effort d'écoute en situations multilocuteurs : mesures subjectives, comportementales et en imagerie optique
Auteur / Autrice : | Cosima Lanzilotti |
Direction : | Guillaume Andeol, Sébastien Scannella |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 16/11/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France. Institut de recherche biomédicale des armées |
Jury : | Président / Présidente : Fanny Meunier |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Perrey, François Capman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Caclin, Cédric Albinet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En situations d’écoute multilocuteurs, l’intelligibilité de la parole est souvent dégradée et l’effort d’écoute élevé. La demande supplémentaire de ressources cognitives sollicitées afin de comprendre peut compromettre l’efficacité de certains travailleurs comme les militaires. Par ailleurs les militaires, du fait de leur travail, peuvent avoir des troubles de l’audition dont l’impact sur l’effort d’écoute est mal connu. Dans cette thèse, trois études portant sur l’étude de l'effort d'écoute seront présentées. La première étude a quantifié l’activité cérébrale de jeunes normo-entendants avant et après un entraînement à une tâche d’écoute multilocuteurs. Les locuteurs étaient placés à des différents niveaux d’intensité sonore. Les résultats ont illustré le rôle central du contrôle inhibiteur dans la compréhension d’un locuteur cible et l’efficacité de l’entraînement dans la réduction des ressources cognitives employées présupposant une possible diminution de l’effort d’écoute. La seconde étude, avec des jeunes normo-entendants, a utilisé la séparation spatiale des locuteurs confirmant le rôle du contrôle inhibiteur dans la compréhension en situations multilocuteurs. La troisième étude a été réalisée avec une population de militaires illustrant une diminution de l’effort d’écoute ressenti avec un meilleur contrôle inhibiteur. Ces effets n’étaient pas liés ni à l’état auditif dégradé ni à la motivation investie dans la tâche d’écoute. Ainsi, la séparation spatiale et l’entraînement à l’utilisation des indices de différence d’intensité sonore entre les voix des locuteurs, pourrait permettre une réduction de l’effort d’écoute qui reste à confirmer en situation écologique.