Modélisation de la dégradation bactérienne de solutés organiques dans les sols : impact couplé des traits biologiques bactériens, des répartitions spatiales et des processus de transport
Auteur / Autrice : | Alexandre Coche |
Direction : | Jean-Raynald De Dreuzy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la terre et de l’environnement |
Date : | Soutenance le 09/07/2021 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Écologie Géosciences Agronomie Alimentation (Rennes ; 2016-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Géosciences (Rennes) |
Jury : | Président / Présidente : Luc Aqulina |
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Garnier, Séverine Piutti, Alain Rapaport, Xavier Raynaud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Dechesne, Sébastien Fontaine |
Résumé
Les sols contribuent à assurer une grande partie des besoins humains essentiels. Mieux les préserver implique de mieux les comprendre. Le carbone organique est l'un des éléments clés de leur fonctionnement, mais les processus qui régissent sa dégradation à l'échelle des microorganismes sont encore difficiles à élucider, en partie à cause de la complexité spatiale considérable du sol. L'objectif de cette thèse a été de comprendre comment les processus de transport et les répartitions spatiales de bactéries et de carbone soluble influençaient la dégradation de ce dernier par les bactéries. La confrontation d'expériences numériques et d'observations a montré que cette question ne pouvait pas être résolue sans connaître les traits biologiques des bactéries. En fonction de l'efficacité des bactéries à consommer le carbone, leur activité peut être limitée tantôt par la dilution du carbone, tantôt par la compétition pour le carbone même au sein d’une même population. La généralisation de ces résultats suggère que la compétition entre bactéries joue un rôle répandu et significatif dans les sols, et met en lumière une activité inattendue des zones « pauvres » du sol. Plus généralement, les résultats permettent de suggérer une relation théorique entre la mobilité du carbone, la mobilité des bactéries, leur localisation optimale dans le sol et leur efficacité de consommation du carbone.