Thèse soutenue

Les féminismes de Lucy Lippard en quatre expositions (1966-1977)

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Auteur / Autrice : Charlotte Potot
Direction : Catherine Perret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance le 19/06/2021
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Université de Paris VIII. Laboratoire Arts des images et art contemporain. EPHA
Jury : Président / Présidente : Jérôme Glicenstein
Examinateurs / Examinatrices : Elitza Dulguerova, Fabienne Dumont
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Rousseau, Elsa Dorlin

Résumé

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Lucy Lippard réalise sa première exposition Eccentric Abstraction en 1966. À partir de ce moment-là, la curatrice nord-américaine n'aura de cesse d'interroger les modalités de ce que l'exposition a à offrir aux artistes en termes d'expressions et d'expériences et en termes politiques. Lucy Lippard a d'abord contribué à penser un certain moment conceptuel dans l'art. De manière concomitante, ses engagements politiques se sont développés : contre la guerre du Viet Nam ou avec une communauté d'artistes, contre les politiques discriminatoires des institutions, créant un lien peu documenté entre art conceptuel et art politique. Nous explorons comment Lucy Lippard a développé différentes problématiques féministes en organisant des expositions, faisant écho aux théories qui ont succédées à cette période. C'est à travers son travail de curatrice que nous envisageons son féminisme. Ainsi, quatre expositions structurent notre trajectoire : Eccentric Abstraction (1966) à New York, 955,000(1971) à Vancouver, c'7500(1973) en Californie à Valencia, puis itinérante, et Strata (1977) à Vancouver. C'est en imaginant les œuvres dans ces quatre expositions que leur caractère situé a émergé. Trois axes se sont alors dégagés : une approche historique du contexte des expositions et des luttes sociales autour du parcours personnel de Lucy Lippard, une approche phénoménologique des œuvres présentées dans les quatre expositions comme les deux manières d'appréhender le dernier axe, celui d'une approche féministe de ces moments d'expositions. La redescription d'œuvres qui ne furent pas d'emblée associées au féminisme, bien qu'appartenant au corpus de la curatrice, va permettre de penser une autre réception pour ces expositions.