Knut Wicksell, théoricien de l'instabilité et de la réforme sociale : un retour à l'économie politique
Auteur / Autrice : | Léon Guillot |
Direction : | Ariane Dupont-Kieffer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 07/01/2021 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Goulven Rubin |
Examinateurs / Examinatrices : Ariane Dupont-Kieffer, Christian de Boissieu, Marianne Frances Johnson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Muriel Dal Pont Legrand, Hans-Michael Trautwein |
Mots clés
Résumé
Pour « ne pas rester un enfant dans la vie politique et sociale », Wicksell repousse le début de sa carrière d’économiste afin d’étudier les maux sociaux. Et lorsqu’il commence à être prolifique au niveau théorique, il en vient à développer une économie politique particulière orientée par ses convictions. Ainsi, en 1901 il définit l’économie politique de « science pratique » requérant « un programme révolutionnaire ». L’objectif d’un tel programme doit être la prospérité sociale et économique la plus grande pour la société considérée comme un tout. En conséquence, l’étude des fluctuations économiques devient le cœur de son économie politique. Pour autant, il ne livre pas une théorie complète des cycles économiques. Sa conception doit être reconstruite à partir d’éléments qu’il écrit à différentes étapes de sa vie, et donc à partir d’une terminologie changeante. A l’aune d’une prise en compte de son œuvre dans son ensemble, notre travail vise à montrer que l’instabilité économique provient de la « structure de la société elle-même ». Dans une volonté de réintroduire le politique dans l’analyse économique, le « programme révolutionnaire » de Wicksell montre le besoin de maintenir une certaine stabilité dans les relations sociales par le biais de la mise en place de la justice. C’est cette « stabilité dans les relations sociales » qui permettrait selon lui de prévenir les crises économiques et l’instabilité des systèmes.