Thèse soutenue

Approches expérimentales et numériques combinées pour comprendre la relation structure-propriété mécanique des fibres et faisceaux de lin

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Auteur / Autrice : Emmanuelle Richely
Direction : Johnny BeaugrandSofiane GuessasmaFranck Callebert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des solides, des matériaux, des structures et des surfaces
Date : Soutenance le 01/12/2021
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Écologie Géosciences Agronomie Alimentation (Rennes ; 2016-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biopolymères, Interactions, Assemblages BIA (Unité de recherche INRA - Université de Nantes)
Jury : Président / Présidente : Pascal Casari
Examinateurs / Examinatrices : Karine Charlet, Armelle Chabot
Rapporteurs / Rapporteuses : Jörg Müssig, Lisbeth Thygesen

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Parmi les fibres végétales, le lin apparaît comme une alternative particulièrement prometteuse aux fibres synthétiques pour l’industrie des composites. Cependant, un élargissement de son utilisation à l’échelle industrielle est encore entravé par une plus grande variabilité en terme de qualité, inhérente à son origine naturelle. L’objectif de ce travail de thèse est ainsi de mieux comprendre la relation structure-propriété mécanique des fibres et faisceaux de lin, grâce à des approches expérimentales et numériques combinées. En particulier, l'influence de différentes conditions de culture, variétés et paramètres de transformation est abordée par comparaison de lots contrastés en partenariat avec un producteur de lin. L'étude est ensuite axée sur la morphologie complexe des fibres et de leurs porosités internes grâce à la tomographie aux rayons X, révélant une porosité comprise entre 0 et plus de 7% selon la fibre étudiée. L’influence de la porosité sur le module de Young est analysée par éléments finis (EF) dans le domaine élastique. Les concentrations de contraintes locales induites par ces morphologies complexes sont également révélées. Les défauts inhérents aux fibres sont ensuite caractérisés par imagerie et essais mécaniques in situ. La diffraction aux rayons X (Synchrotron Soleil) atteste d’une réorientation des microfibrilles de cellulose de 3 à 24% lors d'essais de traction, selon la densité de défauts et des paramètres expérimentaux. La rigidification qui en résulte est soulignée par un modèle EF, n'expliquant qu'en partie le comportement non-linéaire observé expérimentalement. Des orientations hétérogènes de microfibrilles sont également observées le long des fibres. Enfin, les mécanismes de rupture sont étudiés par des essais de traction in situ avec caméra rapide et tomographie aux rayons X (Synchrotron ESRF). Les résultats apportent des éléments originaux pour mieux comprendre les propriétés des fibres végétales à l'échelle composite. D'autres perspectives de modélisation s’ouvrent afin de prendre en considération les mécanismes d'endommagement complexes et l'influence de la lamelle moyenne à l'échelle du faisceau