Thèse soutenue

L'analyticité : une question de règles et de conventions ?

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Auteur / Autrice : Camille Nerrière
Direction : Bruno GnassounouFrançois Schmitz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Atlantique de Philosophie (2017-.... ; Nantes)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Gandon
Examinateurs / Examinatrices : Paola Cantù
Rapporteur / Rapporteuse : Brice Halimi, Pierre Wagner

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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L’objet de ce travail de thèse est d’examiner la possibilité de donner un sens à la distinction classique entre l’analytique et le synthétique. Bien qu’intuitive de prime abord, celle-ci tend à être reléguée au rang de reliquat d’un projet philosophique désormais dépassé : le conventionnalisme logique. Il s’agit donc ici à la fois d’analyser les objections historiques classiques contre cette notion, mais également les propositions qui ont pu émerger par la suite, pour tenter de redéfinir ces notions. Cet examen soulève alors une interrogation : les difficultés à rendre compte des énoncés analytiques ne proviennent-elles pas d’une caractérisation égarante, à savoir le fait d’être « vrai en vertu de la signification » ? Pour ce faire, un retour historique sur le débat entre Carnap et Quine autour du conventionnalisme (chapitre 1) a été esquissé en vue de contextualiser les tentatives contemporaines de redéfinition de l’analyticité comme analyticité épistémique (chapitre 2) ou comme analyticité métaphysique (chapitre 3). Afin d’examiner l’actualité et la pertinence d’un projet visant à penser une distinction entre l’analytique et la synthétique, une analyse des arguments externalistes en faveur de son rejet a dû être menée (chapitre 4). Les difficultés posées par les redéfinitions contemporaines ainsi que l’examen des critiques externalistes ont ainsi permis de faire émerger le coeur de la difficulté : si cela a un sens de parler d’énoncés analytiques, cela ne peut être au sens où il s’agirait d’énoncés « vrais en vertu de leur signification ». Ce n’est qu’en comprenant leur statut spécifique et en quoi, ils ne sont pas à proprement parler « vrais » que l’on peut espérer parvenir à une caractérisation efficiente (chapitre 5).