Thèse soutenue

Elastographie clinique et ingénierie tissulaire : approche diagnostique translationnelle de la faiblesse musculaire acquise en réanimation

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Auteur / Autrice : Aurélien Flatres
Direction : Boris JungPascal Etienne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 27/04/2021
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiologie & médecine expérimentale du cœur et des muscles (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Stefan Matecki
Examinateurs / Examinatrices : Boris Jung, Pascal Etienne, Stefan Matecki, Alexandre Demoule, Cécile Legallais, Stein Silva Sifontes
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Demoule, Cécile Legallais

Résumé

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L’atteinte des muscles squelettiques lors d’un séjour prolongé en soins intensifs est rapide et induit une baisse de la force de contraction. Cette atteinte concerne le diaphragme, le principal muscle respiratoire, et induit un retard du sevrage de la ventilation mécanique et une probabilité de décès plus importante. A plus long terme, l’atteinte des muscles périphériques engendre une qualité de vie et une autonomie fonctionnelle dégradée. Le principal médiateur de la persistance de cette faiblesse musculaire implique un défaut de la régénération musculaire avec une atteinte quantitative et qualitative des cellules satellites. Ces travaux de thèse translationnels avaient un double objectif. Le premier était d’évaluer la faisabilité et l’apport de l’élastographie par onde de cisaillement, dans le but d’identifier de manière non invasive et précoce une altération qualitative des muscles. A travers ces résultats, nous démontrons tout d’abord que l’évaluation du module de cisaillement est faisable et reproductible sur une population de patients critiques. De très bons indices de corrélation sont obtenus pour le diaphragme et les muscles périphériques, et ce pour deux opérateurs. Le suivi du module de cisaillement (MC) lors du séjour en SI sur une cohorte de 94 patients nous a permis de montrer qu’il peut diminuer ou augmenter, signe d’une modification tissulaire. Sur le modèle de cochon ventilé mécaniquement, le MC est associé à une baisse de la force ainsi qu’a des atteintes histologiques (atrophie des fibres musculaires, inclusion lipidique). Le second objectif de ces travaux de thèse s’est focalisé sur le développement d’un modèle de muscle in vitro permettant l’étude du défaut de régénération musculaire. Grâce au principe de l’ingénierie tissulaire, les premières étapes de ce modèle ont été initiées. Tout d’abord et afin d’induire une différenciation orientée des myotubes in vitro, un nouveau bio-matériau à été développé afin de construire un support en silicone microstructuré. Ce matériau hybride organique-inorganique basé sur l’EETMOS permet une microstructuration directe et rapide sur du silicone par écriture laser UV. De plus, c’est un bon candidat pour l’utilisation en culture cellulaire : il est non toxique et présente une auto-fluorescence inférieure au matériau photosensible classique. Ces travaux ont également permis de montrer la faisabilité d’un greffage de peptides de synthèse sur le silicone en association avec des cellules primaires de patients.