Corporéité de la femme dans le cinéma libanais (1950-2011) : créature ou créatrice de mémoire ?
Auteur / Autrice : | Sabine Nasser |
Direction : | Marion Poirson-Dechonne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | ARTS spécialité Etudes cinématographiques et audiovisuel |
Date : | Soutenance le 04/10/2021 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Pietsie Feenstra |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Picod, Monique Carcaud-Macaire | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Réjane Hamus-Vallée, Àngel Quintana |
Mots clés
Résumé
Le corps féminin est source de fascination et d’imagination pour le cinéma libanais. Celui-ci véhicule des représentations protéiformes qui émanent d’une culture et d’une mémoire héritées et transmises aux générations. Dans le cadre du cinéma libanais bouleversé par la mémoire de la guerre civile, la figure de la femme enregistre en elle les strates spatiotemporelles et garde la marque du temps. Cette thèse se propose d’explorer les dimensions du corps féminin dans le cinéma libanais et la multiplicité des rapports qu’il tisse avec la mémoire. Nous examinerons en parallèle les mutations de la société libanaise et du corps féminin sous le prisme de la guerre. Dans cette perspective, étudier le corps dans le cinéma libanais reviendrait nécessairement à investiguer la corporéité comme le résultat d’une culture où s’inscrivent les ressorts (in)conscients de genre. Un corps à la fois émetteur et récepteur, il est capable de dévoiler la mémoire de « l’autre » et d’inscrire sa propre mémoire. Il est ainsi à la fois dépositaire d’une mémoire et créateur de sa propre mémoire. À travers l’analyse filmique et iconographique du cinéma libanais, nous chercherons à exposer la mémoire du corps féminin. L’objectif est de provoquer la rencontre et le dialogue entre les études cinématographiques et les études de genre afin de mieux déceler les représentations hétéroclites dans la société patriarcale.