Thèse soutenue

L'activité des enseignants des écoles primaires en Tunisie au carrefour de leur formation, de leurs pratiques ordinaires et de leur relation à l'inspection : routines, conflits, effets.

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Auteur / Autrice : Habib Hadj Amor
Direction : André Désiré RobertAbdelmajid Naceur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 09/12/2021
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Université de Tunis (1958-1988)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....) - Education- Cultures et Politiques / ECP
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Ikbal Gharbi
Rapporteurs / Rapporteuses : Nawale Youssef Abouraad, Rahim Kouki

Résumé

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Réalisée en cotutelle entre l’université Louis-Lumière-Lyon 2 et l’université de Tunis, la thèse porte sur l’exercice du métier d’enseignant dans les écoles primaires en Tunisie. Examiner les caractéristiques de l’activité enseignante des professeurs des écoles dans un cadre national particulier, décrire les effets qui peuvent en résulter constituent deux aspects de la question centrale propre à cette recherche. L’hypothèse avancée ici est que des effets souvent « délétères », à la fois sur les enseignants et les enseignés, relatifs à l’activité d’enseignement, relèvent de l’impact de la formation, de la relation à l’inspection ainsi que de l’agir pédagogique et didactique de l’enseignant (pratiques effectivement mises en œuvre). L’étude du processus enseignement-apprentissage amène inévitablement à s’interroger sur ces trois facteurs, car ils se situent au cœur du métier. Ainsi cette recherche s’intéresse à la formation, à l’ordinaire des pratiques et à la dimension relationnelle comme raisons possibles des difficultés que l’enseignant tunisien affronte en classe, sources d’une souffrance professionnelle, voire existentielle, et d’un « malaise enseignant ». Dans le but de mettre l’hypothèse centrale à l’épreuve, l’étude s’appuie sur un travail conceptuel (partie I) et contextuel (partie II) suivi d’une enquête dite « par triangulation », articulant observations directes, entretiens semi-directifs et questionnaires auprès d’une population variée relevant du premier degré de l’Education nationale tunisienne (partie III). N’entendant pas se borner à un simple constat négatif, ce travail vise aussi à élaborer, à l’échelle de la Tunisie, des possibilités d’action pour une meilleure reconnaissance du métier, pour un « bien-être enseignant » et en conséquence pour de meilleures conditions psycho-cognitives et socio-affectives des élèves. Ces perspectives amélioratives reposent sur la proposition d’un modèle d’appropriation de l’analyse de l’activité influencée par l’ergonomie de l’activité enseignante et par l’approche ergologique de l’activité. L’analyse de l’activité enseignante permettrait aux formateurs et aux enseignants de s’inscrire dans une démarche de co-activité, condition indispensable à la transformation des mécanismes de la formation et à la compréhension du processus enseignement-apprentissage.