Le défi définitoire de l'interjection et de l'onomatopée : une étude contributive, axée sur l'anglais contemporain
Auteur / Autrice : | Maruszka Meinard |
Direction : | Jim Walker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglophones |
Date : | Soutenance le 03/12/2021 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche en linguistique appliquée (Lyon) |
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
Laboratoire : Centre de recherche en linguistique appliquée / CeRLA | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Rémi Lapaire |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Halté, Pascaline Dury | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Svetlana Moskvitcheva |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les définitions actuelles des interjections et des onomatopées ne permettent manifestement pas de circonscrire ces faits de langue avec précision, ce qui aboutit à des classifications hétéroclites dans la littérature et à des extractions d’occurrences contenant nécessairement des faux positifs pour certains et laissant des faux négatifs pour d’autres. Les raisons sont multiples : tout d’abord, parce que les différentes écoles de linguistique ne sont pas prioritairement conçues pour décrire des faits de langue isolés syntaxiquement, ensuite, parce que certaines propriétés traditionnellement attribuées à ces faits de langue font écran à leur description. Par exemple, l’interjection serait la manifestation d’une émotion, elle serait un indice, un marqueur de modalité d’énonciation, quand l’onomatopée serait un signe motivé, iconique, servant à imiter un référent. Nous défendrons l’idée que ces propriétés masquent la fonction première de ces faits de langue, qui est de permettre au locuteur, au moment même de la production effective du discours, de réduire la distance entre l’énoncé qu’il vise (son énoncé idéal) et l’énoncé qu’il parvient à formuler. Nous avons intégralement repris la démarche définitionnelle, en commençant par une définition en intension, élaborée à partir d’un travail à très forte dimension théorique, pour ensuite proposer une classification des types d’interjections et d’onomatopées en fonction des matrices lexicogéniques dont elles sont issues. Cette méthode nous a permis de mettre en lumière une stratégie d’intégration de l’interjection dans la structure phrastique, que nous avons nommée le rattrapage syntaxique. Nous montrerons que cette stratégie est la version syntaxique d’un phénomène que l’on retrouve déjà au niveau du phonème et au niveau du lexème. La dernière partie de notre thèse est consacrée à la description du rattrapage syntaxique et à la recherche des contraintes qui s’y appliquent. Pour ce faire, nous analyserons un corpus d’interjections intégrées à des structures phrastiques et aurons recours à des outils conceptuels élaborés par la Linguistique Générative, la Linguistique Cognitive et la Théorie des Opérations Énonciatives.