Thèse soutenue

Des friches au paysage : analyse d'un dispositif d'action publique environnementale dans des rapports sociaux localisés. Le cas des Côtes de Moselle
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Auteur / Autrice : Alissia Gouju
Direction : Jean-Luc DeshayesLionel Jacquot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 30/11/2021
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Ingrid Voléry
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Deshayes, Lionel Jacquot, Valérie Deldrève, Gilles Laferté, Nathalie Lewis, Patrice Melé
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Deldrève, Gilles Laferté

Mots clés

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Résumé

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Les friches agricoles constituent un analyseur privilégié des logiques institutionnelles, économiques, politiques et sociales sur un territoire. Si une conception négative des friches émerge au XIXème siècle, c’est seulement à partir des années 1960 que s’installe une réelle crainte de l’enfrichement des campagnes. Les friches progressent avec les transformations du monde agricole. Certains acteurs publics pointent les risques sociaux de l’enfrichement – abandon, délaissement, désertification – quand d’autres (notamment des agronomes et des paysagistes) en dénoncent les risques environnementaux et paysagers – « fermeture des paysages », homogénéisation et appauvrissement de la diversité biologique. Mais cette crainte n’est pas partagée par tous.C’est cet objet, aux contours flous et mouvants, que la thèse souhaite appréhender sociologiquement dans des rapports socio-historiquement situés. Le terrain est un territoire rural situé en proximité de la métropole de Metz, les côtes de Moselle, que l’histoire marque d’une double empreinte viticole et industrielle. La recherche s’intéresse notamment à un dispositif participatif initié par une intercommunalité accompagnée par les institutions déconcentrées de l’État (le plan de paysage des vallées de la Moselle et du Rupt-de-Mad), et aux pratiques et représentations de différents acteurs locaux dont un collectif de citoyens (le « collectif forêt Val de Metz »). La méthodologie utilisée est diversifiée : observations participantes de réunions, visites de site et chantiers participatifs ; entretiens semi-directifs (avec les acteurs du plan de paysage, différents « experts », des élus, des membres associatifs, des « habitants »…) ; analyse documentaire (rapports, textes et images mobilisés dans le cadre des dispositifs et issus de sources privées).Initié dans le cadre du programme de recherche Pour et Sur le Développement Régional porté par l’INRAE, et plus particulièrement du projet ASTRAL (Acteurs et Services écosystémiques des Territoires RurAux Lorrains), ce travail de recherche doctoral se situe au croisement de la sociologie de l’environnement, de l’action publique et de la sociologie rurale. Il s’efforce de montrer la pertinence d’une double grille de lecture en termes de gouvernementalité et de rapports sociaux localisés.