Thèse soutenue

Coûts d'alternance entre traitement et maintien d'informations en mémoire de travail : Mise à l’épreuve du modèle de partage temporel des ressources

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Auteur / Autrice : Miriam Debraise
Direction : Fabien MathyNicolas Gauvrit
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 25/06/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bases, Corpus, Langage (Nice ; 2012-....) - Bases- Corpus- Langage (UMR 7320 - UCA / CNRS) / BCL
Jury : Président / Présidente : Valérie Camos
Examinateurs / Examinatrices : Evie Vergauwe
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Portrat, Arnaud Szmalec

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La mémoire de travail permet le stockage et le traitement temporaire d’une quantité limitée d’informations. Selon le modèle du partage temporel des ressources (Time-Based Resource Sharing model - TBRS), la mémoire de travail fonctionne grâce à une alternance rapide entre stockage et de traitement. Les tâches d’empan complexes généralement utilisées pour évaluer ce double processus utilisent une tâche de mémoire entrecoupée par une tâche secondaire. La tâche secondaire est conçue pour détourner l’attention. L’objectif principal du présent travail était de manipuler la structure de la tâche d’empan complexe afin d’éprouver le TBRS. Nous avons identifié en premier lieu dans la littérature deux types de structures de tâche d’empan complexe. Cette différence négligée jusqu’alors (du moins conceptuellement) entre ces deux types de tâches repose sur l’ordre des activités de stockage et de traitement. La tâche commence soit par un épisode de traitement (qui capture l’attention) soit par un épisode de stockage (qui nécessite l’encodage d’un élément à rappeler). Après avoir montré que cette divergence de procédure influence les mesures de capacité en mémoire de travail, nous poursuivons notre exploration en construisant des variations plus subtiles de la structure de la tâche concurrente. L’idée est que l’ordre des activités de traitement et de maintien au sein d’une tâche concurrente pourrait induire des coûts de switching en mémoire de travail. Nous faisons l’hypothèse que ces coûts de switching ne devraient pas faire exception dans les tâches d’empan complexe, puisqu’ils sont présents dans d’autres activités nécessitant d’alterner entre plusieurs tâches. Nous avons donc proposé d’étudier si ces coûts d’alternance pouvaient être implémentés dans le TBRS afin d’améliorer ses prédictions. Dans cet objectif, nous avons utilisé des tâches d’empan complexes impliquant des épisodes de traitements élémentaires présentées à un rythme prédéfini. Le nombre de switching a été manipulé par l’utilisation de différents patrons rythmiques au sein de la tâche concurrente. Les résultats ont montré que ces coûts d’alternance peuvent légèrement influencer les performances en mémoire de travail, mais de façon ni franche ni systématique. Néanmoins, les patrons rythmiques utilisés dans nos tâches secondaires pourraient avoir introduit une variable confondue. En effet, certains patrons rythmiques ont introduit des délais plus longs de temps libres susceptibles d’améliorer la consolidation en mémoire. Une dernière partie de cette thèse aborde cette question afin de dissocier les potentiels effets de consolidation et de switching. Nous concluons que le modèle TBRS permet de rendre compte des données expérimentales de façon satisfaisante.