Etude des mécanismes de compensation moléculaires et cellulaires associés aux résistances ace-1R et kdr pour l’optimisation d’une stratégie de lutte contre les moustiques vecteurs d’agents pathogènes
Auteur / Autrice : | Stéphane Perrier |
Direction : | Bruno Lapied, Fabrice Chandre, Caroline Deshayes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie, biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Soutenance le 16/12/2021 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Écologie Géosciences Agronomie Alimentation (Rennes ; 2016-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Signalisation Fonctionnelle des Canaux Ioniques et Récepteurs / SIFCIR |
Jury : | Président / Présidente : Claudio Lazzari |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Dusfour | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Lucas |
Mots clés
Résumé
De nos jours, la lutte anti-vectorielle s’appuie principalement sur l’utilisation des insecticides. Cependant, l’apparition de résistances au sein des populations de moustiques réduit l’efficacité de ces molécules. A l’aide d’une approche multidisciplinaire réalisée in vitro sur des neurones isolés de trois souches de moustiques Anopheles gambiae, une souche sensible (Kis) et deux souches résistantes aux insecticides de type organophosphorés/carbamates (AcerKis) et pyréthrinoïdes (KdrKis), il a été possible de montrer pour la première fois qu’il existe des mécanismes de compensation cellulaires et moléculaires associés aux résistances ace-1R sur l’acétylcholinestérase et kdr sur le canal sodium dépendant du potentiel. Ces mécanismes doivent être considérés pour adapter des stratégies de lutte chimique car ils affectent les propriétés électropharmacologiques des récepteurs cholinergiques de type nicotinique. Ils modulent l’effet de l’acétylcholine, le neurotransmetteur endogène, mais aussi de la clothianidine, un insecticide néonicotinoïde agoniste de ces récepteurs. Au contraire, l’effet du triflumézopyrime, un insecticide mésoionique antagoniste compétitif de ces récepteurs ne semble pas affecté par ces mécanismes de compensation. Cette étude a été complétée par des tests toxicologiques comparatifs réalisés in vivo sur les larves de ces trois souches. Les effets de la clothianidine et du triflumézopyrime ont été testés seuls et associés au répulsif IR3535, utilisé comme agent synergisant pour optimiser l’efficacité du traitement. Les deux association sont montré un effet synergique fort, justifiant l’intérêt de les proposer comme nouvelles stratégies de lutte.