Thèse soutenue

Identification et caractérisation d’un nouveau gène dont les mutations sont responsables d’Arthrogrypose Multiple Congénitale

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Auteur / Autrice : Dana Jaber
Direction : Judith Melki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 10/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Signalisations et réseaux intégratifs en biologie (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Maladies et hormones du système nerveux (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Fondation : Association française contre les myopathies
Jury : Président / Présidente : Annie Laquerrière
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Bonnefont, Odile Boespflug-Tanguy, Jérôme Bouligand, Cyril Gitiaux
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Bonnefont, Odile Boespflug-Tanguy

Résumé

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L’arthrogrypose multiple congénitale (AMC) est une maladie rare caractérisée par des rétractions d’au moins deux articulations distinctes présentes à la naissance. L’AMC est génétiquement hétérogène et des variants dans de très nombreux gènes ont été identifiés. Notre projet a eu pour but d’identifier de nouvelles causes génétiques de l’AMC en utilisant le séquençage de l’exome entier (WES).Dans le gène SCN1A, nous avons identifié des variants pathogéniques dominants survenus de novo chez trois patients non apparentés. SCN1A code Nav1.1, un composant des canaux sodiques voltage-dépendants exprimés au niveau de l’AIS (Axon Initial Segment) et des nœuds de Ranvier et contribue à l’initiation et la propagation des potentiels d’action. Nous avons montré que SCN1A est exprimé dans le cerveau et la moelle épinière mais pas dans le muscle à des stades du développement similaires à l’âge de l’apparition de l’AMC et que l’AMC est due à un défaut de SCN1A dans le cortex moteur.Nous montrons pour la première fois que des variants de SCN1A sont responsables d’un déficit moteur sévère provoquant l’AMC, suggérant un rôle critique de SCN1A dans le développement moteur. Ces résultats élargissent le spectre phénotypique de SCN1A allant d’une encéphalopathie épileptique sévère isolée ou associée à un défaut moteur causant l’arthrogrypose (Jaber et al. sous presse). Nos données élargissent ainsi le groupe des AMC liées à une atteinte du système nerveux central et précisément celles causées par des anomalies des canaux ioniques tels que NALCN ou CACNA1E.