Analyse isotopique directe des solides par spectroscopie des plasmas d’ablation laser
Auteur / Autrice : | Kévin Touchet |
Direction : | Frédéric Chartier, Jörg Hermann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie physique et chimie analytique |
Date : | Soutenance le 22/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de développement Analytique Nucléaire, Isotopique et Elémentaire (Gif-sur-Yvette) - Département de physico-chimie (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Farzaneh Arefi-Khonsari |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Le Hécho, Gérard Henrion, Jean-Baptiste Sirven | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christophe Dutouquet, Fabien Pointurier |
Mots clés
Résumé
Les techniques d’analyse isotopique in situ en environnement extrême sont des outils d’intérêt croissant dans le secteur du nucléaire. La spectrométrie d’émission de plasma induit par laser (LIBS) est une technique de choix pour réaliser des analyses de matériaux solides, sans préparation d’échantillon, rapides et même à distance. Cependant, pour l’analyse isotopique, cette technique est limitée par le faible décalage isotopique des raies atomiques qui peut être masqué par l’élargissement spectral des raies dû à l’effet Stark, notamment à pression atmosphérique. Nos travaux ont donc pour but de contourner cette limitation physique en développant une nouvelle technique d’analyse, la LIBRIS (Laser-Induced Breakdown self-Reversal Isotopic Spectro¬metry) qui tire profit du phénomène d’auto-absorption. La raie du lithium neutre à 670.7 nm s’avère particulièrement adaptée pour cela. L’analyse isotopique est possible grâce à la détermination précise de la longueur d’onde du creux d’absorption qui se décale avec l’abondance isotopique. Dans cette étude nous avons évalué l’influence de quatre paramètres. Nous avons mis en évidence que cette technique possède d’importants effets de matrice, qui s’expriment par le biais de décalages spectraux induits par effets Stark et Doppler. Nous avons pu estimer la répétabilité et reproductibilité de l’analyse dans les différentes conditions, qui dans le meilleur des cas permet l’analyse isotopique du lithium à pression atmosphérique avec une incertitude relative de quantification de 8 %. Enfin, nous avons démontré la faisabilité de l’analyse isotopique par le biais de cette technique avec une concentration de 18 ppm de lithium.