Clinique de l’infertilité dans le champ médical : rapport au corps et incidences subjectives chez la femme atteinte d’endométriose
Auteur / Autrice : | Virginie Kerbiquet |
Direction : | Jean-Luc Gaspard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 31/01/2020 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Recherches en Psychopathologie- nouveaux symptômes et lien social / EA 4050 |
Jury : | Président / Présidente : Alain Abelhauser |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Combres, Lyasmine Kessaci | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-José Grihom, Silvia Rivera-Largacha |
Mots clés
Résumé
Le recours à l’AMP, en tant qu’appel à la médecine biotechnologique, induit des remaniements subjectifs et révèle une disjonction inédite entre le corps et l’organisme. A travers sa technicité, l’AMP modifie le rapport du sujet à son corps qui se réduit à un assemblage d’organes détachables et amène à la « construction » d’un organisme reproducteur. Dans cette configuration, le sujet se confronte à un réel du corps dans ce qui peut se révéler être parfois une expérience désubjectivante. Le sujet en AMP oscille entre illusion de maîtrise et désarroi dans la confrontation à son propre manque. Favorisant parfois la toute-puissance du sujet dans ses revendications et ses droits de jouissance (dans le cas présent celui du « droit à l’enfant ») et dans son refus de la dimension de la contingence, l’AMP exacerbe le clivage entre sexualité et procréation et contribue à une mise en tension identitaire entre maternité et féminité. Ainsi, chez les femmes atteintes d’endométriose ce vécu serait exacerbé du fait d’éprouver dans leur corps, douleur et manque dans leur féminité, convoquant un manque radical du côté du féminin.