Thèse soutenue

Jacques André Naigeon (1735-1810) entre ombres et Lumières
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Auteur / Autrice : Mario Cosenza
Direction : Colas DufloPaolo Amodio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 24/04/2020
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi di Napoli Federico II
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre) - Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Alain Sandrier
Examinateurs / Examinatrices : Colas Duflo, Paolo Amodio, Alain Sandrier, Rossella Bonito Oliva
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincenzo Cocco, Giuseppe D'Alessandro

Résumé

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Une étude sur Jacques–André Naigeon (1735-1810) ne pouvait se baser que sur une tentative de reconstitution de son vécu, afin de présenter l'éditeur-philosophe dans son intégralité. La thèse est pensée sur plusieurs strates dans le but de faire se croiser la vie de Naigeon avec quelques épisodes qui ont marqué son action. Chaque chapitre propose le développement de thèmes fondateurs du siècle des Lumières en France aboutissant à un dialogue entre l'existence du philosophe et les clés de lecture fournies par l'historiographie la plus avancée.Les études sur les Lumières mentionnant Jacques–André Naigeon en donnent l’image d’un personnage dépendant de ses dieux tutélaires reconnus, Diderot et d'Holbach, mais, cependant, Naigeon ne se fond pas totalement dans les figures de son maître et de son « collègue », et son matérialisme et son athéisme ne sont pas dénués d'intérêt.Au cours de sa vie, Naigeon fut encyclopédiste ; fut éditeur ; il tenta en outre de se faire reconnaître, au début de la Révolution, en vertu d'un traité enflammé contre certains concepts de la Déclaration des droits de l'homme adressé à la toute première Assemblée nationale ; il endossa également le rôle de rédacteur en chef de la section de Philosophie ancienne et moderne dans l’Encyclopédie Méthodique; enfin, il devint membre, en 1795, de l’Institut de France nouvellement créé. Il fréquenta les personnages les plus en vue, et ressentit toute la déception de l'intellectuel qui, comme d’autres, avait été intégré au système culturel pour être complètement neutralisé. Le silence et les secrets tus des dernières années sont beaucoup plus lourds de sens que ce qu'ils peuvent laisser penser.